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Extradition du fondateur de Wikileaks aux USA : J. Assange risque gros…

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La justice britannique a autorisé l'extradition vers les Etats-Unis de Julian Assange, journaliste et fondateur de Wikileaks, poursuivi pour « espionnage ». Si la possibilité de faire appel est toujours là, il n’en reste pas moins que le lanceur d’alerte risque, en cas d’extradition, 175 ans de prison pour avoir dévoilé des crimes de guerre américains.

Mercredi 20 avril, le tribunal de Westminster, à Londres, a autorisé formellement la demande d’extradition de Julian Assange formulée par les Etats-Unis, qui souhaitent le juger pour espionnage. Ses avocats peuvent toutefois encore faire appel devant la Haute Cour. Le fondateur australien de WikiLeaks, emprisonné au Royaume-Uni depuis avril 2019, risque 175 ans de prison en cas d’extradition. Il lui est notamment reproché d’avoir publié des milliers de documents confidentiels portant sur l’action de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Certains de ces documents mettaient en lumière des crimes de guerre.
«Si Julian Assange est extradé aux Etats-Unis, les journalistes partout dans le monde devront surveiller leurs arrières s’ils publient des informations qui sont contraires aux intérêts américains», a commenté Simon Crowther, conseiller juridique de l’ONG Amnesty international devant le tribunal, où étaient rassemblés des soutiens de J. Assange.

Le 14 mars, la Cour suprême britannique avait refusé de se saisir du recours du journaliste contre son extradition. Son équipe avait alors annoncé que le dossier reviendrait à Priti Patel, ministre de l’Intérieur.

J. Assange est poursuivi par Washington en vertu d’une législation contre l’espionnage, dans une affaire dénoncée par ses soutiens comme une attaque gravissime contre la liberté de la presse.

En janvier 2021, la justice britannique avait initialement tranché en faveur du fondateur de WikiLeaks, sans toutefois se prononcer sur le fond de l’affaire. Invoquant un risque de suicide de J. Assange, la juge Vanessa Baraitser avait refusé de donner son feu vert à l’extradition. Mais Washington avait remporté une victoire majeure en décembre, lorsque la Haute Cour avait annulé cette décision, estimant que les Etats-Unis avaient fourni des assurances répondant aux inquiétudes de la juge.

J. Assange avait ensuite obtenu le 24 janvier dernier l’autorisation de former un recours contre la décision de la Haute Cour devant la Cour Suprême, laquelle a refusé de s’en saisir.

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