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Face à l’instabilité en Afghanistan : La Russie prête main forte au Tadjikistan

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Située au Tadjikistan, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière afghane, la 201e base militaire russe a reçu des systèmes antichars Kornet. Précédemment, le chef de la Défense russe avait déclaré que les militaires de la base protégeraient ce pays en cas d’agression.

Dans le contexte de l’aggravation de la situation en Afghanistan, où les Taliban ont repris le pouvoir, la Russie et les membres de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) entreprennent des mesures pour blinder leurs frontières. Ainsi, un lot de systèmes antichars Kornet a été envoyé à la 201e base militaire russe, déployée dans les villes tadjikes de Douchanbé et de Qurghonteppa, à 58 kilomètres de la frontière de l’Afghanistan.
Le service de presse de la région militaire centrale précise que le système est destiné à détruire des blindés ainsi que des cibles aériennes, dont des hélicoptères et drones, à une distance de plus de cinq kilomètres. Le suivi de l’ennemi est réalisé par plusieurs systèmes: caméras thermiques, télévision à grand champ et à champ réduit, télémètre laser.
Lundi, la Défense russe a annoncé que des pilotes de la base s’entraînaient à manœuvrer dans des gorges de montagne, à atterrir ou décoller à partir de sites d’atterrissage non équipés, à mettre au point des embuscades d’hélicoptères et à éviter les tirs de systèmes de missiles antiaériens portatifs.
En août, la même base a reçu des systèmes de missiles antiaériens Verba, des fusils d’assaut Kalachnikov AK-12, des fusils de sniper et des lance-flammes. La Défense a également pris la décision d’y envoyer 17 véhicules de combat d’infanterie BMP-2.
Le 5 août, Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, a annoncé que les bases militaires russes au Tadjikistan et au Kirghizstan seraient impliquées dans la protection des frontières de l’OTSC en cas d’agression venant d’Afghanistan. Outre la Russie et ces deux pays, l’organisation regroupe l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan.«Notre base au Tadjikistan est assez puissante, solide, et bien sûr, si nécessaire, en cas d’agression directe, elle sera impliquée dans la protection des frontières de l’OTSC. Il en va de même pour notre base au Kirghizstan. Il peut également y avoir un tel besoin», a-t-il déclaré.
Si, le 10 août, le ministre a indiqué que les Taliban avaient promis de ne pas attaquer les pays voisins, il a tout de même ajouté que la Russie aidait ceux d’Asie centrale à renforcer leurs forces armées pour qu’ils soient capables de répondre aux menaces.
En effet, lundi 23 août Youri Borissov, vice-Premier ministre russe, a annoncé que les pays membres de l’OTSC ayant des frontières communes avec l’Afghanistan pourraient recevoir des armes et du matériel russes à des prix réduits.
Le même jour, à l’initiative de Moscou, le Conseil de sécurité collective de l’OTSC a tenu une réunion extraordinaire en visioconférence. Les pays membres ont décidé d’élaborer un plan d’action conjoint d’ici le 16 septembre.Ils se sont en outre mis d’accord pour tenir des exercices au Kirghizstan début septembre et pour renforcer la frontière tadjiko-afghane si les gardes-frontières tadjiks avaient besoin d’assistance. Selon Stanislav Zas, secrétaire général de l’organisation, Vladimir Poutine s’est notamment dit prêt à accorder une aide matérielle à Douchanbé.

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