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Face au yo-yo des prix à la pompe : Mohammédia se mobilise contre le « lâchage » de la Samir

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Difficile de réconcilier la volonté affichée par le gouvernement actuel autour de la réindustrialisation du pays et le « lâchage » systématique de la seule raffinerie de Mohammédia dont l’importance stratégique se confirme au fur et à mesure que la crise liée aux carburants se renforce. Pour remettre les pendules à l’heure, un Front politico-syndical entend réagir.

La flambée des prix du carburant sur le marché national pousse des organisations politiques, syndicales et associatives à sonner le tocsin de la mobilisation. Ainsi, un sit-in est programmé lundi soir à Mohammedia par le Front local pour le suivi de la crise de la Société marocaine de raffinage du pétrole (SAMIR). Une halte qui sera suivie d’une marche de protestation.

Un communiqué dudit Front assure que les organisations le composant ont tenu, mardi, une réunion, au cours de laquelle ses composantes ont dénoncé «les prix et les profits scandaleux du carburant» au Maroc, après la décompensation fin 2015. Elles ont pointé du doigt «la détermination du lobby contrôlant les décisions politiques d’achever la Samir et de saper les réalisations historiques du premier gouvernement national après l’Indépendance».

Le même texte mobilisateur informe que «le Front réitère son appel aux autorités compétentes de cesser les arguments sans fondements face à l’hémorragie continue et à la perte apparente de la richesse nationale. Il appelle à la reprise immédiate du stockage et du raffinage du pétrole à la raffinerie de Mohammedia et de préserver les participations financières, sociales et de développement de la Samir au profit de la ville et de l’ensemble de l’économie nationale», ajoute le communiqué. Tout en plaidant aussi pour «faire face à la flambée des prix des carburants», appelant à «éviter l’exacerbation des tensions» et à porter atteinte à la paix sociale.

Le Front local pour le suivi de la crise de la Samir appelle également les citoyennes et citoyens à prendre part à son sit-in afin de «dénoncer la flambée des prix et l’attitude du gouvernement qui se désengage de ses responsabilités pour sauver» la raffinerie marocaine.

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