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Fahd Yata s’est éteint : Ibn Tanjaoui laisse des orphelins…

Le monde des médias est en deuil. Il vient d’être affligé par la disparition de l’une des plumes les plus appréciées et affutées qui soient de la gente médiatique. Les éditos et chroniques politiques commis par Fahd Yata, signés à l’occasion par « Ibn Tanjaoui » , allusion faite au paternel natif de Tanger, résonnent toujours dans l’esprit de ceux qui l’ont connu.

Le fondateur de La Nouvelle Tribune, est décédé vendredi soir des suites d’une longue maladie, apprend-t-on auprès de la famille pour laquelle vont nos condoléances les plus attristées. Fils d’Ali Yata, leader du Parti communiste marocain et fondateur du Parti du Progrès et du Socialisme, et frère jumeau de Nadir Yata, éminent journaliste décédé en 1996, le défunt a très tôt fait de rejoindre l’équipe rédactionnelle d’Al Bayane pour contribuer, à sa façon, à l’essor de l’organe de presse qui faisait la fierté des « camarades ». C’était d’une autre époque. Celle où le militantisme dominait les campus dans un large spectre. Titulaire d’une maîtrise en Droit, d’un diplôme en Sciences politiques à l’Université Paris I, Panthéon Sorbonne et d’un doctorat en relations internationales, le défunt a enseigné à l’Université Hassan II de Casablanca depuis 1979… ais le « virus » du métier n’allait plus le lâcher alternant les responsabilités médiatiques entre supports écrits et audiovisuels. F. Yata qui fût rédacteur en chef d’Al Bayane et de La Vie Economique, a accompagné aussi l’essor de 2M, chaine privée à l’époque. En 1995, après avoir lâché le support économique repris en mains par feu Jean Louis Servan Schreiber, il fonda l’hebdomadaire La Nouvelle Tribune, dont le premier numéro a été lancé le 18 janvier 1996.
F. Yata assurait depuis la direction de la publication et présidait le directoire de la société Impression Presse Édition, éditrice du journal.
Ceux qui l’ont connu de près gardent de lui le souvenir d’un homme affable. Sa grande générosité ne s’exprimait que via ses écrits qui ont marqué leur époque. Les chroniques signés Ibn Tanjaoui, où encore ses billets publiés sous le titre générique « Mauvaises Langues », avaient contribué à donner à Al Bayane l’aura que son frère jumeau, Nadir, a pu asseoir. Avant d’être emporté par une maladie consécutive à un accident de la circulation.
Paix à leur âme.

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