#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Faire revivre l’esprit du 20 février : Batailles sur le front social…

Previous slide
Next slide
La situation sociale est loin d’être réconfortante dans le pays en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour gérer au mieux les retombées néfastes de la pandémie. Le renchérissement du coût de la vie et le chômage galopant constituent autant de facteurs de colère. La commémoration du 20 février promet de mettre en épingle toutes les questions qui déchirent la société.

Une série de sit-in ont été programmés dans plusieurs villes du pays pour dénoncer les fragilités qui affectent le tissu social et les défaillances constatées sur la marche de la démocratie. Ces haltes devant mobiliser les militants permettront au Front social marocain de commémorer le 20 février en dénonçant «l’aggravation de la tyrannie et la cherté scandaleuse de la vie» en plus de «restrictions touchant les droits et les libertés publics et syndicaux». Le mouvement évoque aussi «la poursuite des procès, les restrictions des libertés et la destruction des services publics de base», rappelle un communiqué du Front.
Il faut dire que les raisons de la colère ne manquent pas dans le pays. Ainsi, la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) et la Fédération marocaine des droits des consommateurs (FMDC) ont appelé à une intervention du gouvernement notamment pour une loi de finances rectificative, un plafonnement des prix et des contrôles accentués pour préserver le pouvoir d’achat du consommateur, suite aux récentes hausses des prix touchant notamment les carburants.
En parallèle, cinq syndicats du secteur du transport routier ont menacé, jeudi, de déclencher une grève générale en raison des dernières hausses des prix du carburant au Maroc. Dans un communiqué, les bureaux nationaux de ces syndicats affiliés à l’UMT, la CDT, l’UGTM, l’UNTM et la FDT expliquent que les hausses successives des prix du carburant et l’incapacité des professionnels à les suivre impactent les équilibres financiers de cette catégorie.
Celle-ci «a continué de souffrir en silence, sans l’intervention des autorités de tutelle et malgré toutes les tentatives menées par ses dirigeants syndicaux pour trouver des solutions permettant de maintenir la stabilité sociale des travailleurs du secteur», poursuivent les bureaux nationaux des cinq syndicats. Lesquels expriment leur «rejet absolu de ces augmentations vertigineuses des prix des carburants» et «appellent le chef du gouvernement à un dialogue le plus tôt possible pour éviter tout ce qui pourra impacter le fonctionnement normal du secteur, à la lumière des tensions sociales qu’il traverse».
Bien que les syndicats n’aient pas précisé de date, ils appellent l’ensemble des professionnels du secteur du transport à une mobilisation «maximale» en préparation à mener «toute forme de protestations, y compris une grève nationale générale».
En attendant, c’est sur les réseaux sociaux que la colère s’exprime. Ainsi, nombre d’appels convergent pour faire de la journée du dimanche une « journée sans voiture » pour exprimer le ras-le-bol généralisé engendré par la surchauffe des prix des carburants.
Face à cette situation, l’Union socialiste des forces populaires (USFP dans l’opposition) a indiqué, vendredi, observer «avec une vive inquiétude», la vague de hausses successives des prix, notamment ceux liés aux matières premières. Une hausse qui, selon le communiqué de la formation politique, affecte négativement les revenus des familles, contribue à la détérioration des conditions de vie déjà fragiles et menace de l’augmentation des taux de pauvreté.
Le parti dénonce le fait que le gouvernement ait bâti sa loi de finances sur des indicateurs optimistes par rapport aux hypothèses liées aux résultats de la campagne agricole et aux prix moyens des carburants. «Si les précipitations sont imprévisibles, le gouvernement manque d’alternatives en cas de sécheresse persistante, sachant que la sécheresse est quasiment un fait structurel depuis des années, de sorte que la moyenne des précipitations au cours des dix dernières années devait servir de sonnette d’alarme sur la nécessité de penser à des alternatives pour la durabilité des ressources en eau», ajoute l’USFP.
Ce dernier a considéré que la loi de finances 2022 a introduit des mesures fiscales qui ont rehaussé la valeur de la taxe sur la valeur ajoutée ou la taxe à l’importation, pour certaines matières de base, qu’elles soient destinées à la consommation ou aux industries manufacturières de produits de base. Cela «entraînera inévitablement des augmentations des prix finaux des produits destinés à la consommation», critique-t-il. Et de formuler cinq mesures urgentes à mettre en œuvre, lesquelles visent à «accélérer l’introduction d’amendements à la loi de finances, permettant des mesures fiscales et législatives qui protègent le revenu individuel des familles et limitent les hausses de prix» et une «intervention urgente des institutions nationales concernées par la lutte contre la corruption et celles concernées par la concurrence, afin de surveiller et d’intervenir pour protéger les citoyennes et les citoyens de toutes les formes de monopole et de spéculation, et l’entente entre les entreprises pour établir la référence prix en violation flagrante de la concurrence»
L’USFP propose aussi d’«adopter des mesures immédiates pour protéger le monde rural, le premier touché par la sécheresse coïncidant avec les fluctuations économiques mondiales, et la nécessité d’une activation optimale du Fonds d’appui au monde rural», d’«organiser un débat national sur l’eau» et de «rompre avec toutes les méthodes de communication gouvernementales défaillantes à ce stade critique, qui nécessite d’adopter la voie de la franchise avec les citoyens».
Il y a lieu de rappeler que le PPS avait déjà tiré la sonnette d’alarme quelques jours plutôt sur la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens et sur le déficit des pouvoirs publics à gérer les dégâts engendrés…

Recommandé pour vous