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Golan occupé : Les Syriens dénoncent la colonisation

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Les habitants du Golan syrien occupé par Israël ont organisé un nouveau sit-in dans le village Masaadat pour protester contre la poursuite des plans de colonisation, dont le projet des éoliennes.

Les médias israéliens ont rendu compte d’un nouveau plan qui préconise la commercialisation de 99 unités résidentielles durant l’année en cours sur le plateau occupé. Il a été mis au point par Zeev Elkin, ministre israélien de la Construction et de l’Habitat, et devrait être exécuté par l’Autorité de la Direction des terres d’Israël. Selon le ministre israélien, le plateau du Golan est une région hautement stratégique et requiert une grande importance. « Le programme qui va doubler le nombre des habitants là-bas renforcera la région et contribuera à moderniser et construire les infrastructures nécessaires pour construire les colonies », a-t-il souligné.
L’ex-détenu syrien libéré Medhat Saleh qui participait au sit-in des habitants syriens a assuré que le Golan est un territoire arabe syrien et les occupants n’ont pas le droit d’y édifier un projet.
Dans un appel téléphonique avec la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, il a assuré que les habitants du Golan insistent pour faire face aux projets de l’occupation quel que soit le prix.
Durant le rassemblement, les habitants ont surtout critiqué le projet « sournois et colonisateur » des éoliennes, sur le point d’être installé sur leurs territoires. La conception de ce projet date depuis 2013, lorsque le gouvernement de l’occupation israélienne a mis au point un plan pour installer 25 turbines d’une longueur de 200 mètres sur les terres des agriculteurs syriens, sur une superficie de 3674 dunams , à cheval entre trois localités, Majdel Chams, Baqaata et Massadat.
Ignorant les réels enjeux de ce projet, certains agriculteurs syriens ont accepté dans un premier moment de louer leurs terres à la société Innergex, chargée de le mettre en exécution.
Et ce n’est que tardivement qu’ils ont découvert l’arnaque. Un projet précédent édifié dans les années 90 du siècle dernier dans la région Tal Ghassaniyat, à l’est du lac de Tabarayyat (Tibériade) et au sud de Qounaytra avait mis en place des turbines de 28 mètres de longueur.
Or, les éoliennes du nouveau projet sont bien plus énormes. Leur construction nécessite l’édification de supports sur 600 mètres carrés, d’une tonne de ciment chacune. Il en découle que la majeure partie de ces terres agricoles seraient dévorées par le projet. Y compris toutes les routes qui y mènent ainsi que d’autres surfaces destinées à l’édification des installations d’entretien et des dépôts.
Depuis ils ont saisi les tribunaux israéliens pour annuler les contrats de location et multiplient les manifestations et les grèves pour protester contre ce projet.
Mais le processus juridique s’est avéré inutile du moment que le gouvernement israélien a déclaré en 2020 que ce projet est « un projet national qui sert les intérêts de l’Etat juif », ouvrant la voie à la confiscation de ces terres. En même temps, les mesures d’interdiction aux agriculteurs de s’y rendre ont été intensifiées.
En février 2021, les démarches opérationnelles pour son exécution ont été lancées. La société y a introduit les équipements et les machines nécessaires, pour commencer à examiner le sol et déterminer les endroits les plus propices pour les travaux de creusement. Des affrontements ont eu lieu avec les policiers de l’occupation israéliennes et certains agriculteurs qui ont réussi à atteindre la région par des routes secondaires.
Craignant de perdre leurs terres, les habitants du Golan occupé s’estiment arnaqués et ne semblent pas vouloir se laisser faire. Soleiman al-Maqat, le père du doyen des détenus arabes et syriens, avait menacé depuis janvier 2020, que les habitants du Golan pourraient lancer une bataille contre l’occupation israélienne pour restituer leurs terres.

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