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Grandes manœuvres militaires israéliennes : Hamas et Jihad Islamique sur le qui-vive !

Des manœuvres d’ampleur ont été initiées par l’entité sioniste pour 4 semaines, poussant l’axe de la résistance à pousser l’alerte au maximum. Depuis Gaza, le Hamas a menacé d’une riposte sans précédent si ses services liquident son dirigeant Yahia Sinwar, comme l’avaient réclamé la veille plusieurs responsables et députés israéliens.

« Toute atteinte à la personne de Sinwar provoquera une riposte sans précédent par rapport à laquelle la bataille Épée d’Al-Qods ne serait qu’un évènement médiocre », a menacé Abou Oubeïdat, chef des brigades Qassam, bras armé du Hamas.

Après l’opération réalisée dans la nuit du jeudi à vendredi, dans la colonie Elad, proche de Tel Aviv, au cours de laquelle deux Palestiniens ont tué trois colons israéliens, des appels ont été lancés par des dirigeants israéliens pour assassiner Y. Sinwar. Ce dernier avait, lors d’un discours prononcé samedi 30 avril, demandé aux Palestiniens d’utiliser tous les moyens pour défendre la mosquée d’al-Aqsa et l’esplanade des Mosquées contre les violations commises quotidiennement par des colons israéliens.

Selon les médias palestiniens, le Hamas a répondu à ces menaces via des médiateurs égyptiens. « Le retour de la politique des assassinats veut dire le retour des opérations aux explosifs dans les villes occupées », a averti une source du Hamas. Et de poursuivre que « la résistance va brûler les villes du centre et ses missiles cibleront Gush Dan et Tel Aviv au-delà de ce que l’ennemi pourrait imaginer, s’il exécute ses menaces »

Commentant la nouvelle opération d’Elad, un sécuritaire israélien a rappelé pour la chaine de télévision Canal 12 la similitude de la situation actuelle avec celle qui a prévalu lors de «l’intifada des couteaux. Mais elle encore plus mortelle. Celui qui croit qu’en se débarrassant de Sinwar en finira avec cette vague de terrorisme se trompe ». Les forces d’occupation ont fini, au bout de plus de 48 heures d’une grande traque, arrêter les deux auteurs de l’opération qui ont fui au volant de leur voiture et qui seraient originaires de Roummaneh dans la région de Jénine en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Région qui, lundi, était le théâtre d’une intervention israélienne musclée. L’opération d’Elad est intervenue le jour des célébrations du 74e anniversaire de la création de l’entité sioniste.

Hamas et Jihad islamique palestiniens ont salué l’opération «héroïque», sans la revendiquer, dans des communiqués séparés. «L’opération (à Elad) témoigne de la colère de notre peuple face aux attaques de l’occupation contre les lieux saints. La prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa ne peut rester impunie», a prévenu le Hamas. «La profanation par les forces d’occupation et des gangs de colons d’Al-Aqsa a franchi toutes les lignes rouges», a renchéri le Jihad islamique.

Dimanche soir, trois jeunes Palestiniens ont été tués, suite aux tirs des forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie et à AlQuds occupées. Dans la ville d’AlQuds, la police d’occupation a tiré sur un jeune homme le tuant sur le coup. L’occupation a prétendu qu’il voulait mener une opération à l’arme blanche dans le quartier de Bab al-Amud. Les forces d’occupation ont agressé les Jérusalémites présents sur le lieu du drame, leur interdisant de s’approcher de la victime pour lui porter secours. « Un soldat israélien a été transféré à l’hôpital, après avoir été poignardé sur la place de Bab al-Amud. Son état est modéré », a révélé la chaîne de télévision israélienne Kan.

Dans la ville de Tulkarem, le ministère palestinien de la Santé a annoncé le décès de Mahmoud Aram, 27 ans, de la bande de Gaza, tué par l’armée d’occupation sous prétexte de tentative d’infiltration vers les territoires occupés via la barrière frontalière. Et puis dans la ville de Bethléem en Cisjordanie occupée, l’armée d’occupation a tiré sur un jeune homme, prétendant avoir déjoué une tentative d’infiltration vers la colonie de Tekoa. Le ministère de la Santé a identifié le martyr. Il s’agit de Moutassim Mohammad Talib Atallah, 17 ans.

La tension est au maximum entre jeunes palestiniens et forces d’occupation, suite aux agressions israéliennes à l’encontre des lieus saints islamiques à Al-Quds occupée. Mais les raisons de la colère palestinienne sont multiples.

Colonisation sans répit

La preuve, la Haute-commission de planification et de construction de la Direction civile israélienne va se réunir pour ratifier un projet destiné à construire 4.000 unités résidentielles dans les colonies qui entourent la ville sainte d’al-Qods en Cisjordanie. Alertée, l’Autorité palestinienne a demandé aux Etats-Unis de faire pression sur le gouvernement israélien pour le dissuader d’une telle démarche. Nabil Abou Roudeïna, porte-parole, a aussi mis en garde contre une opération de transfert forcé de plusieurs centaines de Palestiniens des villages Masafer Yatta, sur le mont d’al-Khalil au sud de la Cisjordanie.

La semaine passée, une décision de la justice israélienne a émis l’ordre de ce transfert sous prétexte que la région a été proclamée « zone militaire fermée ».

Le Conseil norvégien pour les réfugiés a indiqué jeudi 5 mai que « la Cour suprême israélienne a rejeté mercredi toutes les requêtes contre l’expulsion forcée de quelque 1 200 Palestiniens de Masafer Yatta. » Selon l’organisation israélienne hostile aux colonies B’Tselem, le nombre des colons en Cisjordanie occupée a augmenté de 222% depuis l’an 2000.

Samedi dernier, les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la localité al-Silat al-Harithiyat, à l’ouest de Jénine, et ont détruit aux explosifs la maison du résistant Omar Jaradate, l’auteur de l’opération de Homesh, le mois de décembre dernier au cours de laquelle un colon israélien a été éliminé. Des affrontements ont eu lieu dans cette localité entre ses jeunes habitants palestiniens et l’unité des forces d’occupation formée d’une centaine de véhicules.

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