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Guerre en Ukraine : Les dépôts d’armes occidentales ciblés par les missiles russes

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Le voile se lève sur les véritables desseins de Kiev, et de ses appuis occidentaux, quant au respect des accords de Minsk. Le prédécesseur de V. Zelenski revient sur le dessous des cartes qui a conduit à la guerre actuelle en Ukraine. Une guerre que l’armée russe est décidée à remporter coûte que coûte.

Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense, a déclaré que l’aviation russe a détruit le quartier général des formations nationalistes ukrainiennes du régiment Azov, à la périphérie de la ville de Besuchen, dans la province de Kharkov, ainsi que des dépôts d’armements et des batteries d’artillerie.

« Les forces aérospatiales russes ont frappé avec des missiles de haute précision 18 zones de concentration de forces et d’équipements militaires ukrainiens, en plus de 10 batteries d’artillerie et de mortiers ukrainiens, dont 6 batteries de lance-roquettes Grad dans les régions de Zaitseve, Kordymovka et Dzerzhinsk, Bakhmut, Artyomovo et Ocheretino de la République populaire de Donetsk », a ajouté I. Konashenkov lors d’un point de presse. Il a affirmé que « deux dépôts de missiles, d’artillerie et de munitions ont été détruits dans les villes de Spornoe et Vyemka. »

Il y a deux jours, l’armée russe a annoncé avoir détruit un dépôt d’armes envoyées par l’OTAN à Kiev, situé à l’ouest de l’Ukraine. Elle a aussi rendu compte d’une attaque aux missiles sur l’aéroport militaire Voznesensk dans la région de Nikolaev, ce qui a conduit à la destruction des avions de l’armée de l’air ukrainienne.

Pressée depuis plusieurs années par Moscou d’appliquer les accords de Minsk pour mettre fin au conflit dans le Donbass, l’Ukraine n’avait pas l’intention de les mettre en œuvre. C’est ce qui ressort d’une interview donnée par Petro Porochenko, ancien président ukrainien. L’objectif poursuivi par Kiev était en fait, non pas de trouver une issue pacifique aux combats, mais bien de gagner du temps et de se renforcer en vue d’un affrontement avec la Russie.

Dans cet entretien donné le 15 juin à plusieurs médias dont Radio Svoboda (filiale de la station Radio Free Europe, financée par le Congrès des Etats-Unis), celui qui présidait l’Ukraine au moment de la signature des accords de Minsk s’est en effet livré assez ouvertement sur la manœuvre de Kiev.
«Nous avons réalisé la mise en œuvre de ce que nous voulions», a ainsi commenté P. Porochenko. «Nous ne croyions pas Poutine, comme nous ne le croyons pas aujourd’hui. Notre tâche était, tout d’abord, d’écarter la menace ou au moins de reporter la guerre [avec la Russie]. De nous assurer huit années pour pouvoir rétablir la croissance économique et renforcer les forces armées. C’était la première tâche, et elle a été accomplie », a-t-il encore révélé.

Paraphrasant le stratège chinois Sun Tzu, l’ancien responsable ukrainien a assuré que «la victoire la plus importante à la guerre n’est pas une victoire militaire, mais l’art d’éviter la guerre, [ce qui veut dire] que les accords de Minsk ont rempli leur tâche. (…) La question est de savoir s’il est même possible d’éviter la guerre avec Poutine. Je tiens à souligner que pendant les années de ma présidence, nous avons réussi à éviter l’escalade vers un conflit de grande ampleur. Je ne m’en attribue pas le mérite à moi seul, mais c’était une tâche très importante pour l’Ukraine», a encore déclaré le prédécesseur de Volodymyr Zelensky.

Le protocole de Minsk est un accord conclu le 5 septembre 2014 par les représentants de l’Ukraine, de la Russie et des Républiques populaires de Donetsk et Lougansk, qui avaient fait sécession, ne reconnaissant pas les autorités issues du coup d’Etat de 2014. L’accord, que les différentes parties s’accusent de ne pas avoir respecté, visait à mettre fin au conflit dans l’est de l’Ukraine entre Kiev et les Républiques autoproclamées. Moscou a régulièrement accusé Kiev de ne pas avoir agi pour mettre en œuvre ces accords et reproché aux alliés occidentaux de l’Ukraine de ne pas avoir fait pression sur les autorités pour les pousser à respecter le texte. D’où le lancement par la Russie, le 24 février dernier, d’une opération militaire visant selon le amitre du Kremlin à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine, afin de venir en aide aux populations du Donbass, régulièrement bombardées par Kiev depuis 2014. Moscou a également reconnu l’indépendance des deux Républiques du Donbass alors que Kiev dénonce l’invasion russe.

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