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Hydrocarbures au large du Liban : Pas question pour Israël d’explorer le bassin Karish, assure A. Ibrahim

De retour des Etats-Unis où il était en visite officielle, le Général de division Abbas Ibrahim directeur général de la Sûreté générale libanaise, a assuré qu’Israël n’a pas le droit d’extraire le pétrole au nord de la ligne de démarcation 29.

Interrogé par l’agence de presse officielle NNA sur l’intention de l’entité sioniste d’explorer le gisement Karish, dans cette zone maritime frontalière réclamée par le Liban, A. Ibrahim a répondu qu’en principe, « le Liban considère la ligne 29 comme une ligne de négociation. Tout ce qui se trouve à l’intérieur de la ligne 29 devient une zone contestée et l’ennemi n’a pas le droit d’extraire du pétrole ou de disposer de quoi que ce soit au nord de cette ligne. Par conséquent, toute atteinte aux ressources pétrolières libanaises ou à d’autres constitue une atteinte à la souveraineté libanaise et aux droits du Liban. »
et d’avertir que « tant que les frontières maritimes n’auront pas été délimitées, le Liban aura une réponse comme si le Liban avait subi une atteinte à sa souveraineté et à ses droits ».

Auparavant, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, avait mis en garde l’entité sioniste contre l’exploration de pétrole dans cette zone tant que la délimitation frontalière n’aura pas été  achevée.

À noter que la position officielle libanaise souligne que les blocs 8, 9 et 10, situés aux frontières Sud avec la Palestine occupée, devraient faire partie de la Zone Économique Exclusive du Liban (ZEE), la limite de ces blocs devant être la ligne droite 23. Le Liban réclame en outre que le champ Qana situé dans le bloc 9, et qui s’étend au-delà de la ligne 23, soit inclus dans sa Zone Économique Exclusive. Autant dire que la ligne droite 23 devrait subir une déviation en direction du Sud afin que le champ soit entièrement sous souveraineté libanaise. Cela implique que le bloc 9 libanais devrait s’étendre au bloc 72 dont Israël revendique le contrôle.

Le Liban qui a mené plusieurs rounds de négociations indirectes avec l’entité sioniste pour délimiter ses frontières maritimes avec la médiation des Etats-Unis et de l’ONU, les a repris avec la désignation par les Etats-Unis, d’un nouvel émissaire, Amos Hochstein, qui a été chargé de la médiation entre le Liban et Israël. A. Ibrahim a été l’un de ses interlocuteurs au Liban.

Le sécuritaire libanais s’est rendu aux Etats-Unis le 21 mai dernier à Washington pour la deuxième fois en deux ans, sur une invitation du Département d’état pour la sécurité nationale, à bord d’un avion privé affrété par les Américains.

En réponse à une question sur la position des Américains du processus de démarcation de la frontière maritime, il a souligné « qu’ils sont impatients de mettre fin à ce dossier et de tourner une page qui pourrait conduire à une explosion de la situation avec l’ennemi israélien ».
Il a indiqué que la partie US attend toujours une réponse des autorités libanaises à la proposition que le médiateur A. Hochstein a déposé auprès des autorités libanaises lors de sa récente visite à Beyrouth. Ce qui d’après lui « va à nouveau ouvrir la porte aux discussions et aux négociations entre les parties concernées, toujours sous l’égide des Nations unies et avec la médiation américaine ».

Evoquant sa visite aux USA, il a déclaré avoir rencontré le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient et l’Afrique, ainsi que les hauts responsables des départements des Affaires étrangères, de la Sécurité et des Renseignements.

Il a révélé avoir été invité par l’organisation Hostage Aid Worldwide qui s’occupe de la question des Américains disparus où il a été question  de la libération d’Austin Tice, ex-marine qui s’est rendu en Syrie comme photojournaliste indépendant et disparu depuis août 2012 « Les responsables américains veulent que je reprenne mes efforts pour résoudre ce problème, et ils veulent que leurs gens reviennent », a précisé le responsable libanais. Assurant avoir rencontré à trois reprises les parents d’A. Tice, il a dit qu’il envisage de se rendre en Syrie pour suivre cette affaire, indiquant que Damas n’a jusqu’à présent pas donné de réponses claires sur son sort ou les conditions de sa détention. Lors de sa visite aux USA, il avait déclaré au Washington Pos que l’administration US voudrait discuter avec lui pour contribuer à libérer 6 américains séquestrés ou disparus en Syrie.

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