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Il y a 15 ans, Gaza s’est autonomisée : La résistance a pris du muscle…

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La prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas, en juin 2007, a fait réagir l’establishment de l’occupation israélienne qui a décidé d’imposer un siège sans précédent aux deux millions de Palestiniens. En quatre confrontations majeures, destructrices et meurtrières, la résistance palestinienne a su tirer les conclusions qui s’imposent. En se fortifiant davantage.

En septembre 2005, l’armée israélienne s’en était retirée, après trente-huit années d’occupation, sans coordonner avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, déjà démonétisée face à la résistance « islamiste », victorieuse aux législatives de janvier 2006.

Ceux qui tablaient sur l’intégration du Hamas au jeu politique allaient se rendre à l’évidence de l’inanité de leur quête. Une réalité qui allait alimenter un cycle de violences interpalestiniennes qui consacra, in fine, une partition de fait entre la bande de Gaza, territoire de 360 km2 sous domination islamiste, et la Cisjordanie, en partie contrôlée par l’Autorité palestinienne et soumise au diktat de Tel-Aviv. Allait suivre un tumulte des plus incroyables puisqu’Israël allait croiser le fer par quatre fois contre le Hamas, avec à chaque fois des destructions massives dans la bande de Gaza, et leur concert de morts et de blessés. Les assassinats ciblés, réussis ou non, et le verrouillage de la bande ont assis solidement l’aura du Hamas, désormais entre les mains de Yahya Sinouar, emprisonné en Israël de 1988 à 2011 et fondateur de la branche armée du mouvement islamiste. La quête d’affaiblissement voulue par Tel-Aviv, soutenue dans sa quête par l’Autorité qui lui est inféodée, aura lamentablement échoué. Si Israël continue de régenter de fait la vie de l’ensemble des habitants de la bande de Gaza, en raison de son contrôle très strict de deux des trois points de passage terrestres (le troisième, à Rafah, ouvrant sur l’Egypte), ainsi que de l’accès à la mer (de trois à dix milles nautiques, suivant les crises) et de l’espace aérien, il n’en reste pas moins que « l’équilibre des forces », largement en faveur d’Israël, a tendance à s’éroder. La résistance palestinienne, islamiste et autre, a pu capitaliser l’expérience libanaise pour donner de plus en plus du fil à retordre à l’occupant. La dernière confrontation en date a permis aux Israéliens d’évaluer la force de Gaza à l’aune des missiles qui, pour la première fois, ont atteint Tel-Aviv.

En quinze ans, Israël est de plus en plus sur la défensive. Le recours à la force contre les civils, dans la ville d’Al-Qods, comme en Cisjordanie et dans le Neguev, est symptomatique de l’échec de la greffe en terre palestinienne. Aujourd’hui, la colère des Palestiniens, contenue naguère par l’Autorité basée à Ramallah, n’a plus de limites. Elle s’exprime y compris dans les territoires « conquis » en 1948. Et ce n’est certainement pas la colonisation à marche forcée qui changera la donne en quoi que ce soit. Bien au contraire, cela ne fait qu’accroire la colère des Palestiniens et raffermir leur résistance. Le dernier coup asséné par les Israéliens dans ce cadre-là enterre la solution des deux Etats. Le Bureau national pour la défense des terres et la lutte contre la colonisation appartenant à l’Organisation de la libération de la Palestine a souligné dans un rapport que la solution à deux États sera définitivement mis en bière par la mise en place d’un plan de colonisation, le plus vaste et le plus dangereux de tous les temps. Il est question d’un « parc national » appartenant aux colonies de la Cisjordanie et qui s’étendra sur une superficie d’un million d’acres entre Al-Qods occupée, Bethléem et la mer Morte, ont laissé filtrer les médias israéliens.  « C’est le Conseil Yesha pour les colons en Cisjordanie occupée qui exerçait des pressions dans ce sens, afin d’empêcher toute possibilité d’établir un État palestinien », a rappelé l’agence de presse palestinienne Ma’an.

 « La semaine dernière, le plus grand projet de vol des terres palestiniennes entre al-Qods et la mer Morte a été dévoilé, dans un but déclaré d’y construire un parc . Alors que la vraie raison en est de transformer cette vaste superficie en une zone d’influence pour les colons », a signalé le rapport de l’OLP.  « Le projet de ce parc est basé sur la confiscation d’un million d’acres entre al-Qods occupée et la mer Morte, tout en changeant l’identité de cette zone, sous prétexte d’y fonder une réserve naturelle », ajoute la même source,  « le grand parc colonial s’étendra de la colonie Kochav Hashahar à l’est de Ramallah pour atteindre la région d’Hérodion à l’est de Bethléem ».

« La mise en œuvre de ce parc colonial s’avère plus dangereuse que le projet d’expansion des colonies dans la zone dite (E1), vu qu’il vise à séparer le sud de la Cisjordanie de son nord ainsi que de son centre », a noté le rapport.

Quant aux répercussions politiques de ce projet, elles sont assez claires, précise l’OLP, puisque « depuis des décennies, la droite israélienne réclame la construction de colonies dans la zone E1 près de la colonie de Ma’ale Adoumim à l’est d’al-Qods occupée, et ce nouveau plan vient combler le fossé entre les deux zones et clore le dossier de la solution dite à deux États ».

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