#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Intervention militaire russe en Ukraine : Pourquoi tant de lenteur ?

Previous slide
Next slide
Experts militaires et observateurs évaluent la puissance de la force russe à sa capacité à occuper rapidement le terrain en Ukraine. Moins de rapidité équivaut à leurs yeux à moins d’efficacité. Mais les choses sont autrement évaluées depuis Moscou. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a affirmé que la relative lenteur de « l’opération spéciale » s'expliquait par la nécessité de limiter les pertes civiles.

Lors d’une conférence de presse organisée à Moscou le 14 mars, D. Peskov, porte-parole du Kremlin, a tenu à apporter certaines précisions sur le déroulement de l’intervention militaire russe en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin a ainsi démenti les récentes allégations américaines selon lesquelles Vladimir Poutine serait frustré par la supposée «lenteur» de la progression des forces armées russes, en particulier dans les grandes villes, telles que Kiev, et qu’en conséquence le président russe aurait ordonné d’étendre le conflit à l’ensemble du territoire ukrainien. «Au début de l’opération, le président russe a donné l’ordre au ministère de la Défense de ne pas prendre d’assaut immédiatement les agglomérations, y compris Kiev, en raison du fait que des formations nationalistes armées ont aménagé des postes de tir et déploient des équipements militaires lourds dans les zones résidentielles, et que les combats dans les zones densément peuplées entraîneraient inévitablement de lourdes pertes parmi les civils», a-t-il expliqué.
Il a précisé que l’intervention militaire russe avait été planifiée en «tenant compte de ces circonstances». Néanmoins, les autorités militaires russes n’excluent pas «la possibilité de prendre le contrôle total de grandes agglomérations qui sont actuellement pratiquement encerclées, à l’exception des zones utilisées pour les évacuations humanitaires». Et dénoncé, dans la foulée, la «position provocatrice» des Etats-Unis et de l’UE, arguant que de hauts-responsables américains et européens «poussaient» l’armée russe à prendre d’assaut les villes ukrainiennes afin d’ensuite «rendre la Russie responsable de la mort de civils».
Sur la question des dommages collatéraux, D. Peskov a pointé du doigt ce qu’il voit comme une hypocrisie chez les pays occidentaux : «Le monde entier est conscient du style impitoyable des autorités américaines, qui ne se soucient pas de vies des civils pour atteindre leurs objectifs. Tout le monde se souvient des tapis de bombes en ex-Yougoslavie, des frappes de missiles dans le centre de Belgrade, des nombreuses morts injustifiées au Moyen-Orient et des crimes commis pendant 20 ans en Afghanistan.»
D. Peskov a, par ailleurs, affirmé que plus de 20 civils avaient été tués à Donetsk par un missile tiré par les forces armées ukrainiennes qui, selon le porte-parole du Kremlin, «semblent agir selon les indications et les méthodes de leurs maîtres étrangers». Pour conclure, le porte-parole du Kremlin a expliqué qu’en Ukraine, les forces armées russes avaient recours à des «armes modernes et de haute précision», et que ces dernières étaient «exclusivement» utilisées pour frapper «des infrastructures militaires et liées aux télécommunications».

Recommandé pour vous