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Isolé, M. Abbas reçoit B. Gantz : Le Hamas fustige…

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Le Hamas a condamné la rencontre de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, avec Benny Gantz ministre israélien de la Guerre. Cette rencontre est loin de l’esprit national de notre peuple palestinien, a déclaré lundi, Hazem Qassem, porte-parole du Hamas.

H. Qassem a réagi à cette rencontre, dont la portée a été minorée par Naftali Bennett, en soulignant que « ce comportement aggrave la division politique entre Palestiniens ». Et d’ajouter que « ces rencontres entre la direction de l’Autorité et l’occupation encouragent certaines parties de la région à normaliser avec l’occupation et affaiblissent la position palestinienne qui rejette toute normalisation avec l’entité sioniste ».
Pour sa part, Tariq Salmi, dirigeant du Hamas, a déclaré dans un communiqué que: « la réunion Abbas-Gantz, qui s’est tenue sur fond des crimes de l’occupation, de son siège et de son agression, constitue un coup de poignard dans le dos du peuple palestinien ». « L’autorité et son chef tournent le dos au consensus national et imposent des conditions pour la reprise du dialogue national qui servent l’occupation. Par contre, ils se précipitent pour rencontrer les dirigeants de l’ennemi, mettent leurs mains dans des mains tachées de sang des innocents, et renforcent les liens sécuritaires et politiques de l’AP avec l’ennemi du peuple palestinien », a-t-il précisé. Et de souligner que « cette réunion » intervient à un moment où « le sang des enfants tués par l’armée d’occupation sur les ordres de Gantz n’a pas encore séché ».
Le ministre israélien de la guerre s’est entretenu, dimanche soir, avec le président palestinien lors de la première réunion de haut niveau entre les deux parties depuis des années, ont annoncé des responsables.
Le quotidien israélien Haaretz a déclaré que la réunion avait eu lieu dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée par l’entité sioniste. Hussein Sheikh, l’un des principaux collaborateurs d’Abbas, a confirmé la réunion dans un communiqué sur Twitter.
La réunion Gantz-Abbas est intervenue juste après que l’actuel Premier ministre israélien, Naftali Bennett, ait été reçu à la Maison Blanche par le président Joe Biden.
L’administration US considère M. Abbas comme un acteur essentiel dans tous les efforts visant à reprendre les pourparlers bloqués de longue date, même si le chef de l’Autorité palestinienne est de plus en plus isolé et impopulaire chez lui.
B. Gantz a discuté des questions sécuritaires et économiques avec le dirigeant palestinien de 85 ans, a déclaré le ministère israélien de la guerre dans un communiqué. « Les deux parties ont convenu de continuer à communiquer davantage », a-t-on ajouté de même source.
Ghassan Alyan, chef de la branche militaire israélienne responsable des affaires civiles dans les territoires palestiniens, Hussein Al Sheikh, haut responsable de l’Autorité Palestinienne et Majid Faraj, chef du renseignement palestinien et successeur potentiel de M. Abbas ont assisté à cette réunion.
Le Premier ministre israélien N. Bennett a cherché à minimiser toute idée de reprise des négociations de paix avec les Palestiniens.
Les principaux médias israéliens ont rapporté, en citant «une source proche du Premier ministre» qu’«il n’y a pas de processus diplomatique avec les Palestiniens, et il n’y en aura pas». La réunion, qui a eu lieu à Ramallah, en Cisjordanie, et qui n’a pas été annoncée à l’avance, n’a porté que sur des «questions de routine», selon cette source. Pourtant, H. Al-Sheikh, a déclaré que les discussions avaient porté sur «tous les aspects» des relations palestino-israéliennes.
Le Premier ministre israélien, porte-étendard de la droite religieuse dans son pays, s’est toujours prononcé contre la création d’un État palestinien alors que le Président américain est partisan d’une solution à deux États. La Maison-Blanche a indiqué, dans un communiqué, que J. Biden avait réitéré auprès de N. Bennett son soutien à la création d’un État palestinien et «souligné l’importance des mesures visant à améliorer la vie des Palestiniens». N. Bennett n’a pas fait mention des Palestiniens dans ses déclarations à la Maison-Blanche, qui se sont largement concentrées sur le programme nucléaire de l’Iran.
A rappeler que B. Gantz avait appelé par le passé à la reprise d’un processus de paix avec les Palestiniens, qui aspirent à un État réunissant la Cisjordanie et la bande de Gaza et ayant comme capitale Jérusalem-Est, un secteur occupé par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967.
Tout nouveau changement sur la question pourrait toutefois ébranler les bases de la coalition au pouvoir, composée de partis de droite, de gauche, centristes et arabes, qui a mis fin en juin aux 12 années de pouvoir exercées par Benyamin Netanyahou en tant que Premier ministre.

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