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Israël cherche à monnayer la paix avec Gaza : Niet palestinien…

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Yaïr Lapid, chef de la diplomatie israélienne, a proposé un deal avec Gaza: des investissements contre un retour «au calme». Pour la réussite de ce plan, Tel-Aviv aurait besoin de l’Égypte. Les factions palestiniennes ont opposé un niet à une telle proposition.

Le ministre israélien des Affaires étrangères a présenté le 12 septembre une offre visant à améliorer les conditions de vie des habitants de l’enclave de Gaza en contrepartie d’un engagement «au calme» de la part du Hamas.«Pendant trop longtemps, les seules deux options étaient conquérir Gaza ou des violences sans fin. Or, ce sont deux mauvaises options», a-t-il déclaré.
Ainsi pour pacifier son voisinage proche, Tel-Aviv miserait sur un marchandage investissement contre sécurité.
Sans entrer officiellement en négociation avec le Hamas, considéré comme terroriste par l’État hébreu, le plan israélien prévoirait dans un premier temps de réparer les lignes électriques, de connecter le gaz et de construire une usine de dessalement au large du littoral gazaoui. Et si les conditions sont respectées, cela permettrait de préparer au mieux «de futurs pourparlers» entre les deux parties adverses.
YaïrLapid a déclaré le 12 septembre dernier que le plan israélien ne pourrait voir le jour «sans l’engagement de nos partenaires égyptiens». Le lendemain, Naftali Bennett,Premier ministre israélien, était à Charm el-Cheikh pour rencontrer le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Une première entre les deux pays en dix ans. L’Égypte est en paix avec Israël depuis les accords de Camp David en 1979. Le gouvernement égyptien s’efforce de jouer les médiateurs dans le conflit israélo-palestinien. D’ailleurs, dix jours plus tôt, il avait également reçu le 2 septembre le chef de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour tenter de peser favorablement sur de futurs pourparlers.
Lors de la guerre express du 10 au 21 mai dernier, plus de 4.000 roquettes avaient été tirées depuis Gaza sur les territoires israéliens. Ce conflit a coûté la vie à 260 Palestiniens, dont plus de 65 enfants, et 13 côté israélien.
Et c’est une nouvelle fois la diplomatie égyptienne qui a permis la fin des hostilités. Multipliant les déplacements, le chef du renseignement égyptien Abbas Kamel était venu à Jérusalem le 30 mai pour rencontrer Benyamin Netanyahu, Premier ministre à l’époque, avant de se rendre à Ramallah puis à Gaza.
Pour l’heure, c’est un refus catégorique du deal israélien qui est opposé par la résistance palestinienne à Gaza. Idem pour l’autorité palestinienne qui a fustigé les propositions de Y. Lapid.
«L’ennemi [Israël, ndrl] a recouru à diverses propositions afin d’affaiblir la résistance, et il n’a pas réussi. Le recours à un tel plan indique son incapacité à faire face à la résistance et au peuple palestinien», a notamment déclaré Hazim Qasim, porte-parole du Hamas. Même son de cloche du côté du Fatah. «Il doit y avoir un processus politique sérieux basé sur le droit international, pour mettre fin à l’occupation et lever le blocus», a appelé le Premier ministre de l’autorité palestinienne, Mohammad Shtayyeh.
En d’autres termes, le nouveau plan israélien ne semble pas du goût des Palestiniens.
Peu après l’annonce du plan Lapid, le Hamas a tiré une roquette vers le sud d’Israël. Le tir a été intercepté par le dôme de fer israélien. C’est le troisième incident en l’espace de trois jours. La réponse de Tel-Aviv a été immédiate. L’aviation israélienne a bombardé «quatre complexes» militaires du Hamas et «l’entrée d’un tunnel terroriste souterrain».

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