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Israël craint un Iran nucléaire : Un ancien patron du Mossad fait baisser la tension

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Contrairement aux déclarations du Premier ministre Naftali Bennett, alertant sur les capacités de développement nucléaires de la République islamique, « l’Iran n’est pas en 2021 plus près d’acquérir l’arme nucléaire qu’il ne l’a été par le passé », a affirmé mardi l’ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, lors de la 10e conférence du Jérusalem Post.

« Sur la base des rapports de renseignement que j’ai lus au cours des derniers mois, les déclarations selon lesquelles l’Iran est plus proche aujourd’hui de l’acquisition d’une arme nucléaire que par le passé sont incorrectes », a-t-il déclaré.
Ces déclarations interviennent alors que le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a prétendu que Téhéran était « sur le point de franchir un seuil nucléaire » en termes de production et d’enrichissement d’uranium.
« Le ministre des Affaires étrangères a partagé avec le conseiller à la sécurité nationale les inquiétudes d’Israël concernant le développement des capacités nucléaires » de la République islamique, a déclaré le bureau de Lapid, en visite aux Etats Unis, a rapporté la télévision israélienne i24.
Les pourparlers pour une relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien ont repris en avril à Vienne, avant d’être suspendus depuis juin et l’élection du président Ebrahim Raïssi.
Conclu en 2015 entre l’Iran d’une part, et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l’Allemagne d’autre part, l’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions internationales en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l’ONU. Mais après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump et le rétablissement des sanctions contre l’Iran, Téhéran a riposté en abandonnant progressivement ses engagements.
Les Iraniens bombent le torse
Par ailleurs, force est de souligner que l’Iran continu à dévoiler ce qui fait la force militaire du pays. Le pays qui projette sa puissance à l’échelle régionale a mené de très vastes exercices militaires baptisés Défenseur du ciel 1400 (Sky defenders 1400) au cours desquels il a utilisé les différents systèmes de sa DCA antiaérienne dans les régions désertiques de Semnan au centre du pays.
Le général de brigade Qader Rahim Zadeh, commandant du quartier général conjoint de la défense aérienne Khatam al-Anbiya (Le Sceau des prophètes), a indiqué que les unités qui ont participé aux manœuvres sont celles des forces de défense aérienne de l’armée, de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution (CGRI), et de l’Armée de l’air. « Elles ont mené diverses techniques et tactiques de guerre électronique et cybernétique pour faire face à une présumé cyberattaque », a-t-il précisé.
« L’une des caractéristiques les plus importantes de ces manœuvres est la convergence de toutes les plates-formes de défense aérienne sous le couvert d’un réseau unifié », a-t-il ajouté estimant que toutes les tactiques utilisées et conçues localement étaient conformes aux menaces actuelles, et tous les systèmes ont prouvé qu’ils étaient capables de faire face à toute agression potentielle et de défendre le ciel du pays.
Les systèmes Khordad-3 et Khordad-15 destinés à détruire des cibles de moyenne altitude, ont ainsi tesyés mardi, selon la télévision iranienne arabophone al-Alam. Le lendemain, deux autres systèmes de fabrication locale ont été utilisés, Joshan et Khatam comme parade aux missiles tactiques mais aussi contre des cibles à moyenne altitude.
Les exercices ont aussi expérimenté le système Majid ou Dezfoul, qui serait selon Press Tv une réplique en plus petit du Bavar 373. Équipées de missiles Cruz, ces deux pièces ont l’avantage de pouvoir être embarquées à bord des navires. Un effort qui révèle la détermination de l’Iran de consolider sa défense maritime, pour protéger ses missions navales.
Un radar de type Qods, a été expérimenté en phase opérationnelle pour détecter des cibles sur une portée de 500 km et à une altitude de 90 mètres. Des images d’un système de défense aérienne ont été publiées pour la première fois et présentent des caractéristiques différentes des autres systèmes de défense antimissile iraniens.
Il semble être un système de défense aérienne à portée mobile avec une gamme de milieu et d’arrière qui utilise des lanceurs verticaux.
La batterie dispose aussi d’un radar situé sur le lanceur lui-même, rapporte Press Tv. Il semble que quatre antennes radar plates aient été installées sous l’antenne radar rotative, couvrant un total de 360 degrés autour. Si cette hypothèse est correcte, ce qui correspond bien sûr à la capacité de lancement vertical des missiles du système, le radar rotatif est chargé de rechercher et de détecter les cibles
Alors que les opérations de poursuite et de verrouillage des cibles incomberaient éventuellement aux radars installés sur les quatre côtés.
Le déploiement du radar sur le véhicule lanceur conduit à la formation d’une unité appelée Transporter Erector Launcher and Radar (TELAR), ce qui rend très difficile de perturber les radars et de les saturer de guerre électronique en raison de leur capacité de dispersion dans l’environnement de combat, précise la même sources.
En marge de ces exercices, le commandant de l’armée de l’air du CGRI a indiqué que « pour la première fois nous avons utilisé des missiles air-sol ailés commandés à distance capables de détecter aussi les avions furtifs ».
Selon le quotidien britannique The Independant, les systèmes utilisés dans les manœuvres devraient simuler un combat contre des drones bombardiers kamikazes. Rappelant la récente escalade entre l’Iran et l’Azerbaïdjan qui dispose de drones israéliens et turcs.
A la fin des exercices, le général R. Zadeh a déclaré que « la défense aérienne, en formant des couches sécurisées de défense aérienne, est pleinement préparée à protéger les sites sensibles et vitaux du pays ». « Une défense solide et multicouche contre les attaques de missiles de croisière est l’un des objectifs des manœuvres de la défense aérienne spécialisées conjointes » , a-t-il souligné .

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