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J. Biden à Tel-Aviv avant Riyad : Le jeu américain inquiète Russes et Iraniens

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Le président américain a salué les liens entre les États-Unis et Israël lors de son premier discours prononcé à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion. Ce déplacement qui intervient dans un cadre plus large devant repositionner les Américains sur l’échiquier moyen-oriental a fait réagir Moscou. Côté russe, on craint que l’axe Washington-Tel-Aviv-Riyad ne se fasse au détriment de la Russie.

Moscou accorde beaucoup de valeur à ses relations avec Riyad et espère que la visite du président américain en Arabie saoudite ne sera pas mise à profit pour créer une hostilité à l’encontre de la Russie, a déclaré le Kremlin mercredi. « Nous accordons beaucoup de valeur à nos intérêts, à nos relations et à notre coopération avec Riyad », ont rapporté les médias locaux en citant Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. « Nous espérons que l’établissement et le développement des relations de Riyad avec d’autres pays ne sera en aucune façon dirigé contre nous », a-t-il souligné.

Il a tenu ces propos avant la visite de J. Biden en Arabie saoudite après Israël. Cette visite vise à consolider le partenariat stratégique et les relations bilatérales historiques entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, selon un communiqué de la Cour royale saoudienne.

Depuis Israël, J. Biden a multiplié les signes en faveur de l’entité sioniste. « C’est un honneur de me tenir une fois de plus aux côtés de mes amis et de visiter l’État juif indépendant d’Israël », a dit le locataire de la Maison Blanche, mercredi 13 juillet. Il a rappelé qu’il s’est rendu pour la première fois en Israël en tant que jeune sénateur en 1973, avant tout autre président US. Il a ensuite répété son anecdote favorite sur Israël, à savoir qu’il a rencontré tous les Premiers ministres depuis Golda Meir.

« Je le répète, il n’est pas nécessaire d’être Juif pour être sioniste », a dit Biden, cité par les médias israéliens. « Nous allons continuer de faire avancer l’intégration d’Israël dans la région », a en outre affirmé le président américain, qui se rendra ensuite en Arabie saoudite, une référence au processus de normalisation des relations entre l’entité sioniste et certains pays arabes.

Les États-Unis et Israël doivent remettre sur les rails une « forte coalition mondiale » contre le programme nucléaire iranien, a pour sa part indiqué Yaïr Lapid, Premier ministre israélien à l’occasion de la visite de J. Biden. « Il s’agit d’une visite historique car elle témoigne du lien indissoluble entre nos deux pays », a déclaré Y. Lapid, disant vouloir discuter avec J. Biden du « besoin de restaurer une forte coalition mondiale pour stopper le programme nucléaire iranien ».

Le président américain Joe Biden multiplie jeudi les échanges avec des dirigeants israéliens, où il doit endosser une « déclaration » qui scelle la coopération des Etats-Unis et de l’entité sioniste face à l’Iran. « C’était une erreur gigantesque du dernier président (Donald Trump) de se retirer de l’accord car ils (les Iraniens) sont plus près de l’arme atomique aujourd’hui qu’ils ne l’étaient auparavant », a prétendu J. Biden dans un entretien à la chaîne israélienne 12 diffusé mercredi soir.

Interrogé s’il était prêt à utiliser la force afin de s’assurer que l’Iran n’obtienne pas l’arme atomique, J. Biden a répondu par l’affirmative « si c’est en dernier recours ».

Israël tente notamment d’empêcher les puissances occidentales, dont les Etats-Unis, de remettre sur les rails un pacte international de 2015 encadrant le programme nucléaire iranien, que D. Trump a sabordé en 2018. Considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, l’entité sioniste voit comme une menace à sa sécurité le programme nucléaire de l’Iran, qui dément chercher à obtenir l’arme atomique.

Ebrahim Raïssi président iranien a réagi à la tournée au Moyen-Orient du président américain en soulignant qu’elle n’apporterait pas la sécurité à Israël. «Si les visites des responsables américains dans les pays de la région ont comme objectif de renforcer la position du régime sioniste et normaliser ses relations avec certains Etats, ces efforts n’apporteront pas la sécurité» à Israël, a précisé un communiqué de la présidence iranienne.

I. Raïssi a dit suivre de près «tous les développements» dans la région. «Nous avons répété à ceux qui ont transmis des messages de la part des Etats-Unis que si le moindre geste était fait contre l’intégrité territoriale de l’Iran, nous y répondrions de façon décisive», a-t-il prévenu.

L’Iran avait dénoncé la semaine dernière comme «provocateur» le projet USde renforcer la coopération entre leurs alliés du Moyen-Orient en matière de défense aérienne. Il s’agit d’une «proposition provocatrice […] et une menace pour la sécurité nationale et régionale», avait alors déclaré Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, rapporte l’AFP.

A l’occasion de la visite du président Joe Biden dans la région, les Etats-Unis ont récemment suggéré que d’autres pays arabes pourraient normaliser leurs relations avec Israël, après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ces dernières années. Parmi ces pays figure surtout l’Arabie saoudite, qui partage avec Israël une méfiance à l’égard de Téhéran.

Diaboliser le Hezbollah

A rappeler qu’Axios a dévoilé mercredi que « le département d’Etat américain a organisé une réunion regroupant 29 pays en plus d’Israël, afin de faire face aux activités du Hezbollah ». Le site d’informations US a précisé que la réunion a eu lieu, fin juin, en Europe, avec la participation de diplomates, d’officiers et d’experts du renseignement d’Arabie saoudite, d’autres pays du Golfe et européens, en plus d’Israël. Citant des responsables israéliens et américains, il a assuré que des responsables de 30 Etats, « comme Bahreïn, Israël, le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, des pays d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine, ont participé à cette réunion ».

« Plusieurs pressions ont été exercées sur des pays d’Afrique et d’Amérique latine pour taxer le Hezbollah d’organisation terroriste », a révélé Axios. Ajoutant que « ce type de rencontre intervient pour la première fois depuis l’entrée en fonction du président américain Joe Biden ».

Axios a ajouté qu’un responsable du département d’État US a déclaré que « l’un des principaux points que les États-Unis voulaient souligner aux participants était que malgré les problèmes économiques en Iran et au Liban, le Hezbollah continue d’étendre son activité dans le monde ».

Rappelons que lors des élections législatives libanaises qui ont eu lieu en mai dernier, le Hezbollah a obtenu le pourcentage le plus élevé de votes préférentiels de l’électorat libanais. Tous les candidats de sa liste « Fidélité à la Résistance » ont remporté la course électorale.

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