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J. Biden attise la tension au Moyen-Orient : La diplomatie iranienne dénonce

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L’Iran a accusé les Etats-Unis d’attiser les tensions au Moyen-Orient, au lendemain des propos du président américain Joe Biden qui vient d’achever une tournée dans la région.

Dans une allusion transparente à Téhéran, J. Biden avait affirmé la veille devant un parterre de dirigeants arabes que les Etats-Unis ne «tolèreraient pas qu’un pays essaie d’en dominer un autre dans la région au travers de renforcement militaire, d’incursion et/ou de menaces».

Nasser Kanani, porte-parole iranien des Affaires étrangères, a réagi le dans un communiqué en indiquant que«[Washington] en essayant de créer des tensions dans la région a une fois de plus recouru à la politique de l’iranophobie et c’est raté». Et d’ajouter que «ces fausses allégations sont conformes à la politique agitatrice […] de Washington dans la région».

A quelques jours du déplacement du président russe Vladimir Poutine à Téhéran, J. Biden a également souligné que son pays «ne se détournerait pas» du Moyen-Orient en laissant «un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l’Iran».

A l’issue de la réunion à Djeddah, des dirigeants arabes et Washington ont appelé dans un communiqué à renforcer des capacités de dissuasion conjointes «contre la menace croissante» posée par les véhicules aériens sans pilote, une référence probable à Téhéran, qui a dévoilé le 15 juillet des navires capables de transporter des drones.

L’Iran est accusé par les Etats-Unis et Israël de vouloir utiliser des drones et des missiles pour attaquer les forces US et les navires liés à Israël dans le Golfe.

A Tel-Aviv, J. Biden a signé un partenariat stratégique face à Téhéran, faisant ainsi front commun contre l’Iran pour s’assurer qu’il ne se dote «jamais» de l’arme nucléaire.

Pour N. Kanani, il s’agit d’«un grand signe de la tromperie et de l’hypocrisie» des Etats-Unis car «ils ferment les yeux sur le régime sioniste», qualifié de «plus grand détenteur de l’arsenal d’armes nucléaires dans la région».

Le même jour, c’est-à-dire dimanche dernier, Kamal Kharrazi, président du Conseil stratégique des relations internationales, dépendant du ministère des Affaires étrangères iranien, a assuré que son pays «a les capacités techniques de fabriquer une bombe nucléaire», Toutefois, devait assurer cet ancien ministre des Affaires étrangères du président Mohammad Khatami (1997-2005), l’Iran n’avait « pas pris la décision de fabriquer une bombe atomique. »

Au regard de ce diplomate aguerri, Israël est dans une « phase de faiblesse, et le soutien du président américain Joe Biden ne le ramènera pas sur le devant de la scène ». Avant de lancer une mise en garde en assurant que « porter atteinte à notre sécurité depuis les pays voisins se heurtera à une réponse contre ces pays et à une réplique directe contre Israël ».

Dans des déclarations à la chaîne qatarie al-Jazeera, citées par l’AFP, il a ajouté que l’Iran avait mené de «vastes manoeuvres pour pouvoir frapper Israël en profondeur si ses installations sensibles sont prises pour cibles».

Israël, qui considère l’Iran comme son ennemi numéro un, s’oppose à une relance de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien – censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions affectant son économie – dont les Etats-Unis s’étaient désengagés en 2018.

L’Iran et Israël, considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, se livrent aussi une «guerre de l’ombre» à coups de cyberattaques, d’attaques en mer ou d’assassinats de scientifiques notamment.

Les propos de K. Kharrazi interviennent alors que les négociations entre Téhéran et les grandes puissances dont Washington, pour relancer l’accord de 2015, sont bloquées depuis mars.

 

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