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J.M. Albares à Marrakech : Une rencontre avec N. Bourita à l’ordre du jour ?

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Le ministre espagnol des Affaires étrangères est attendu le 11 mai à Marrakech. José Manuel Albares prendra part à une nouvelle réunion de la Coalition mondiale contre Daech, indiquent des «sources diplomatiques» ibériques à Europa Press. Antony Blinken, secrétaire d’Etat US, y est attendu aux côtés de représentants d'une trentaine de pays. Une réunion entre les patrons de la diplomatie marocaine et espagnole est-elle à l’ordre du jour ?

Si les milieux diplomatiques à Madrid, comme à Rabat, restent discrets quant à une rencontre entre J. M. Albares et N. Bourita à cette occasion, surtout que les deux responsables devaient se voir à Rabat début avril, réunion passée à la trappe après l’invitation adressée par le roi Mohammed VI à Pedro Sanchez de se rendre au Maroc le 7 avril, il y a lieu de relever que nombre de sujets d’importance restent sur la table des négociations entre les deux parties. A commencer par l’affinement de l’agenda de la prochaine réunion de haut niveau entre l’Espagne et le Maroc qui devrait se dérouler à Rabat vers la fin de l’année.

Du côté espagnol, on se frotte déjà les mains à l’idée de voir les frontières entre les deux pays s’ouvrir « graduellement », ce qui devrait constituer une bouffée d’oxygène pour l’économie des Présides occupées de Sebta et Melillia. Des réunions de haut niveau ont même été tenues, côté espagnol, pour préparer l’opération « Marhaba 2022 » de nature à booster le trafic maritime entre les deux pays, déjà ouvert. Mais il faut croire que d’autres sujets non moins « stratégiques » pour les deux pays voisins défrayent aussi la chronique, avec une crispation du côté ibérique depuis que le Maroc a décidé de mener des prospections dans ses eaux atlantiques.

A ce sujet, Angel Víctor Torres, président des Iles Canaries, affiche son désaccord face aux opérations de prospections des hydrocarbures dans les eaux saharienne marocaines. Même s’il a tempéré ses déclarations vis-à-vis de ce qui se déroule au large de Tarfaya, en n’y voyant pas un empiètement sur la zone économique espagnole. La prospection à Tarfaya se fait «dans les eaux marocaines et non pas dans les eaux sahraouies ou les eaux canariennes. Ces prospections relèvent de la compétence du Maroc», a-t-il précisé aux médias mercredi 20 avril.

Tout en se félicitant de la nouvelle étape dans les relations entre le Maroc et l’Espagne, le socialiste a appelé au «respect de la légalité internationale et de la sécurité environnementale» et s’est déclaré prêt à fournir à son exécutif «toutes les informations et de clarifier toute circonstance nécessaire» sur le sujet des opérations de prospection off-shore en faisant valoir son «rejet de toute prospection pétrolière dans les eaux canariennes».

Le parti Nouvelle Canaries (de gauche) a déjà placé très haut la barre de la protestation, estimant que la réactivation des prospections s’inscrit dans la ligne de «l’escalade des décisions unilatérales prises par Rabat, contraires au droit international et à la récente capitulation de Sanchez au chantage du Royaume du Maroc, exprimé par le soutien au plan d’autonomie du Sahara occidental».  Cette même formation vient d’exiger du chef du gouvernement, Pedro Sanchez, de mener des négociations «immédiates» avec le royaume en vue de la délimitation des frontières maritimes.

Le porte-parole de cette formation de gauche à la Chambre basse du Parlement espagnol a souligné, dans un communiqué relayé par les médias, que ces forages «seront contestés par la communauté canarienne».  Le parti estime que la réactivation des prospections s’inscrit dans la ligne de «l’escalade des décisions unilatérales prises par Rabat, contraires au droit international et à la récente capitulation de Sanchez au chantage du Royaume du Maroc, exprimé par le soutien au plan d’autonomie du Sahara occidental».  

Le porte-parole a rappelé que l’archipel s’est opposé en 2017 «avec force, et en majorité, à ces prospections», accordées alors par le royaume à la compagnie italienne ENI.

La section Podemos, membre de la coalition gouvernementale qui dirige l’archipel, s’oppose à «toutes les prospections à proximité des Iles Canaries, qu’elles soient autorisées par l’Espagne ou le Maroc».

Le Maroc et l’Espagne ont décidé de réactiver le groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes dans la façade atlantique, indiquait la Déclaration conjointe publiée, le 7 avril à Rabat, au terme des entretiens entre le roi Mohammed VI et le chef du gouvernement, Pedro Sanchez.

 

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