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Jeux Olympiques de Tokyo : Sur 48 sportifs marocains qualifiés aux JO de Tokyo, seuls cinq sont médaillables…

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L’adage célèbre de Pierre de Coubertin, baron fondateur des Jeux Olympiques modernes, qui consistait à dire que ‘’l’essentiel est la participation’’, est tombé en désuétude. Au ministère de la Jeunesse et des Sports, tout comme le CNOM, association des présidents de fédérations sportives, cet adage est le mot-maître qui a été martelé comme si les 48 sportifs marocains qui ont composté leur billet pour les JO de Tokyo allaient tous concourir à l’envi des 1017 médailles réservées aux vainqueurs (Ndlr : Il y a 339 épreuves issus de 33 sports soit 1017 médailles entre Or, Argent, Bronze).
Cependant, la réalité est tout autre quand on s’aperçoit que le nombre de sportifs qui ont le potentiel mondial ne dépasse guère 10 sportifs, parmi eux seuls cinq sont médaillables : l’athlétisme en premier lieu et la Boxe en second lieu. Ce qui est récurrent avec ces sports depuis la première participation marocaine aux JO de Rome en 1960. Après treize participations (Tokyo en est la 14ème), on nourrit le même espoir pour sauver les meubles du sport marocain vermoulu à tous les étages de la gouvernance et sur tous les plans.
Déjà, le sport marocain a commencé à ramasser des bides à la pelle. La débâcle de la plupart des 18 sports représentés par le Maroc aux JO de Tokyo est prémonitoire.
Si l’athlétisme demeure le sport-phare du sport marocain et conserve son potentiel compétitif mondial, c’est parce qu’à la tête de la FRMA, il y a un président, Abdessalem Ahizoune pour ne pas le nommer, qui a su moderniser cette discipline en tournant résolument le dos à un passif des plus sales. Si ceux qui comparent l’incomparable en se fondant sur des raisonnements spécieux et fallacieux pour gruger l’opinion publique qu’il y a eu régression par rapport à un passé « glorieux »,il y a lieu de rappeler quelques vérités bonnes à dire. D’abord, l’athlétisme peine à glaner quelques médailles car le contrôle antidopage est devenu aussi sophistiqué que sévère. Ensuite, parce que la FRMA fait de la lutte contre le dopage son cheval de bataille. Le passé fait de « gloriole » est en fait un passif quand on se réfère au programme des épreuves des championnats du monde ou des Jeux Olympiques. L’athlétisme marocain est quasiment absent dans 75°/° du programme des épreuves,notamment les courses de sprint et autre Marche Athlétique des concours (Sauts et Lancers). Preuve en est-il les 19 médaillés olympiques sont des athlètes spécialistes du demi-fond et fond. Pas de médaille d’or sur le 800 m, le 3000 steeplechase ou le marathon. Ce métal précieux n’a été remporté que lors de quatre éditions des JO : Los Angeles (1984), Seoul (1988), Barcelone (1992), Athènes (2004). Cela veut dire que sur les 13 participations du sport marocain, 9 éditions des JO ont enregistré zéro médaille d’or, voire un zéro pointé… Pour les oublieux, cela date de 1964 à Tokyo et non pas aux JO de Rio Janeiro 2016.
Le problème, c’est que l’on refuse de parler bilan de tous les sports quand on a affaire aux Jeux Olympiques et qu’on cherche à faire porter le chapeau des contre-performances à l’athlétisme qui a les chances de briller de mille feux. ‘’On persécute ceux qui sont médaillables et on laisse au repos ceux qui ne le sont pas et n’ont même pas été qualifiés ou n’ont jamais été qualifiés aux JO‘’ pour paraphraser Chamfort.
Et c’est une armée de scribouillards et de Cassandre qui se chargent des sales besognes destinées à brouiller les pistes et servirune soupe insipide à l’opinion publique comme aux apprentis sorciers en charge de la mystification. « Lorsque le minaret tombe, rien de mieux que de coiffer au poteau le… coiffeur », résume un adage bien de chez nous.

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