Pas moins de 7.380 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus ont été signalés dimanche lors de la mise au point quotidienne de l’évolution de la pandémie dans le pays. Avec ces chiffres, en baisse par rapport à ceux signalés au cours des derniers jours avec des paliers dépassant les 10.000 cas quotidiens, le total des personnes infectées par la Covid-19 depuis le début de la pandémie a atteint les 759.456.
Parallèlement aux nouvelles infections, on signale 9.272 nouvelles guérisons, ce qui porte à 667.230 le nombre total des rémissions, soit un taux de 87%. Mais il faut souligner qu’en face, la faucheuse est toujours au rendez-vous. Ainsi, 84 nouveaux décès ont été signalés, portant le nombre total des morts dues au nouveau coronavirus à 11.017, soit un taux de létalité de 1,5%.
Le pays compte, d’après les chiffres de la Santé, 81.209 cas actifs sous traitement, avec 2.350 patients dans un état critique (108 cas admis récemment), avec 73 sous intubation.
On signalera aussi que les efforts menés sur le plan de la vaccination, avec les ratés signalés ici et là, se maintiennent et ont permis à 16.262.278 personnes d’être inoculées par une dose alors que 11.402.066 ont pu recevoir la deuxième dose.
Pour accélérer davantage le processus, on annonce à la Santé un élargissement de la vaccination à l’ensemble des adultes de 18 ans et plus, en attendant que la campagne touche aussi les enfants de 12 ans et plus.
Létalité en question
Des experts marocains se sont penchés aux facteurs qui conduisent à des formes sévères d’infection au Covid-19 pouvant se solder par la mort. Ainsi, dix chercheurs du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI et de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Mohammed 1er d’Oujda ont mené une étude pour «identifier les facteurs prédictifs de mortalité chez les patients atteints de Covid-19 pris en charge au service de réanimation» et déterminer les facteurs de survenance de formes sévères et de mortalité.
Récemment dévoilée, ladite étude rétrospective s’est étalée sur 10 mois et a inclus 600 patients admis dans le service de réanimation du CHU Mohammed VI pour la prise en charge d’une infection Covid-19 confirmée par un test de transcription inverse en temps réel de la réaction en chaîne par polymérase (RT-PCR) sur écouvillon nasal, entre mars 2020 et décembre 2020. L’étude souligne que l’âge moyen était de 64±18 ans (variant entre 1,5 et 115 ans), alors que 403 patients, soit 67,2%, étaient des hommes. Les comorbidités les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle (31,80 %), le diabète (31,30 %), l’insuffisance cardiaque (13,20%), l’insuffisance rénale chronique (5,80 %), l’asthme (3,70%) et la bronchopneumopathie chronique obstructive (1,20%) et le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (0,50%).
Sur le plan radiographique, 544 des 600 patients ont bénéficié d’un scanner thoracique à l’admission. Cela a révélé que 193 patients (32,2%) avaient une atteinte pulmonaire de 75 à 100%, 186 (31,0 %) avaient une atteinte pulmonaire de 50 à 75%, 105 patients (17,5%) avaient une atteinte pulmonaire de 25 à 50 % et 60 patients (10%) avaient une atteinte pulmonaire de 10 à 25%.
L’étude révèle que 195 patients sont décédés, soit un taux de moralité de 32,50%. L’âge médian des patients décédés était de 65 ans, majoritairement des hommes. Le taux de mortalité était aussi plus élevé chez les patients diabétiques (34,60%), les patients obèses (43,80%) et ceux hypertendus (34,60%).
Aux yeux des chercheurs, bien que «plusieurs études ont montré que l’âge avancé de plus de 65 ans, le sexe masculin, l’hypertension et le diabète sont des prédicteurs de la mortalité liée au covid-19», leur étude a montré que ces facteurs «n’étaient pas significativement associés à une augmentation de la mortalité».
Ainsi, ils concluent que les prédicteurs de mortalité liés au Covid-19 étaient des antécédents médicaux d’insuffisance cardiaque, des taux élevés de D-dimères (fragments de fibrine, la principale composante des caillots sanguins) à l’admission et le recours à la ventilation mécanique.
«L’identification de ces prédicteurs a pour objectif d’aider le personnel soignant à connaître à un stade précoce toute personne à haut risque de létalité et ainsi d’optimiser la prise en charge de ces patients afin de faire baisser le taux de mortalité»,signalent-ils. Par conséquent, «toute personne atteinte de Covid-19 et ayant ces prédicteurs de létalité devrait être un candidat prioritaire pour la vaccination», recommandent-ils.
