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La crise économique nourrit la colère en Argentine : Même les partisans du chef de l’Etat le critiquent

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Le président argentin de centre-gauche fait face à une contestation dans son propre camp. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté jeudi contre la crise économique et la vice-présidente a vertement critiqué sa gestion.

«A bas l’ajustement, dehors le FMI», «aucun salaire en dessous du panier de base», «du vrai travail». C’est derrière ces slogans que plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Buenos Aires pour réclamer de meilleures conditions de vie au gouvernement de centre-gauche dirigé par Alberto Fernandez. Une mobilisation des plus embarrassantes pour les autorités à l’appel des syndicats et mouvements de gauche, avec la participation de nombreux habitants des quartiers populaires de la capitale réclamant des emplois et plus d’aides pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie de coronavirus.
Cette mobilisation survient au milieu d’une crise politique sans précédent pour le président argentin au pouvoir depuis 2019, défié à sa gauche par sa vice-présidente Cristina Kirchner (présidente du pays de 2007 à 2015) après un revers électoral le 12 septembre lors des primaires obligatoires qui précèdent les législatives du 14 novembre.
Déclencheur de cette crise : à deux mois de cette échéance fondamentale, la coalition au pouvoir a recueilli 31% des suffrages face à la coalition de centre-droit de l’ex-président Mauricio Macri (2015-2019) qui a obtenu 40% des voix.
Suite à cette défaite cuisante qui n’augure rien de bon pour le gouvernement lors du scrutin à venir, le 15 septembre, cinq ministres proches de Cristina Kirchner ont présenté leur démission au président péroniste et le lendemain, l’ex-présidente a écrit une lettre ouverte dans laquelle elle critique la gestion économique et sociale du chef de l’Etat et du gouvernement, tirant par la même occasion son épingle du jeu dans la crise actuelle.
Dans ce courrier public, elle s’en prend directement à Alberto Fernandez en lui réclamant un changement de gouvernement et en imputant leur récente défaite électorale au cap économique assumé par le chef de l’Etat.
Des mouvements péronistes pro-Fernandez avaient initialement appelé à manifester en soutien au président argentin devant la Casa Rosada, le siège du gouvernement, mais Alberto Fernandez leur a demandé de s’abstenir pour faire baisser la tension, ce qu’ils ont fait. Le mécontentement de la population à l’égard du gouvernement ne cesse de croître en Argentine en récession depuis 2018 et où le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 9,9% en 2020 en raison de la pandémie.

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