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La dictature sévit contre le peuple soudanais : Déjà 60 morts parmi les manifestants

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Au Soudan, des milliers de manifestants sont une nouvelle fois descendus dans la rue dimanche à Khartoum et dans plusieurs autres villes pour protester contre le coup d’État militaire du 25 octobre dernier et une semaine après la démission du premier ministre civil Abdallah Hamdok. Une personne y a trouvé la mort.

Malgré la répression féroce des manifestations menée depuis plus de deux mois par la junte au pouvoir, la mobilisation ne semble pas faiblir. Les Soudanais ont battu le pavé, massivement, dimanche 9 janvier pour s’opposer au pouvoir militaire. Comme d’habitude, dans la capitale Khartoum, les manifestants se sont dirigés vers le palais présidentiel avant que les forces de sécurité ne tentent de les disperser par des tirs de gaz lacrymogène, ce qu’elles ont également fait à Bahri, dans la banlieue nord de la capitale. Des rassemblements ont également été signalés à Ondourman et à Wad Madani, au sud de Khartoum. Des médecins en blouse blanche sont venus se joindre aux cortèges pour dénoncer les opérations menées par les forces de sécurité contre les hôpitaux lors de précédentes manifestations. Au moins 60 personnes ont été tuées et des centaines blessées depuis le putsch du 25 octobre, affirment les médecins liés au mouvement de protestation. Ce dimanche, la répression a fait une nouvelle victime selon ces médecins.
Dans ce contexte, l’ONU veut tenter une médiation au Soudan. La Minuats, sa mission sur place, veut organiser des pourparlers pour tenter de résoudre la crise politique. C’est ce qu’a annoncé son chef, Volker Perthes, samedi qui entend ajouter d’amples détails sur sa mission lundi 10 janvier Une médiation de l’ONU avait déjà permis de replacer le Premier ministre Abdallah Hamdok au pouvoir en novembre. Depuis sa démission le 2 janvier, les militaires sont seuls aux commandes.
« Mettre fin à la violence et engager un processus constructif » vers la démocratie, c’est donc l’objectif de cette médiation. La méthode se veut inclusive. Toutes les parties prenantes sont invitées aux discussions : militaires, partis politiques, groupes armés, mais aussi représentants de la société civile, groupes de femmes et comités de résistance. Leur participation est cruciale pour le succès des pourparlers. Mais le processus semble déjà compromis. L’Association des professionnels soudanais, un des fers de lance du mouvement de protestation contre le coup d’État, a d’ores et déjà fermement rejeté l’initiative. Pour eux, pas de négociation possible tant que le conseil militaire putschiste est en place.
Les Forces de la liberté et du changement, autre pilier de la révolte, ont quant à elles expliqué n’avoir reçu aucun détail de la part de l’ONU. Et attendre d’être « officiellement informées » pour étudier l’initiative et annoncer leur position.
La démarche onusienne a en tout cas été applaudie par la communauté internationale. Plusieurs pays, dont les États-Unis, ont appelé les acteurs politiques soudanais à se saisir de cette occasion pour restaurer la transition du pays vers la démocratie.

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