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La protestation des camionneurs paralyse le Canada : Etat d’urgence à Ottawa

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La situation à Ottawa est "hors de contrôle" a jugé dimanche le maire de la capitale canadienne, dont le centre est bloqué depuis plus d'une semaine par des opposants aux mesures sanitaires au Canada. Résultat : l’état de siège a été décrété.

Les protestations qui s’étaient rassemblées une première fois à Ottawa samedi 29 janvier, se sont étendues ce week-end à d’autres grandes villes canadiennes, tandis que des dizaines de poids lourds ainsi que des manifestants continuaient à paralyser le centre-ville de la capitale du Canada dimanche.
« La situation actuellement est complètement hors de contrôle, car ce sont les protestataires qui font la loi », a déploré le maire Jim Watson sur une radio locale, constatant que les manifestants « sont beaucoup plus nombreux que nos policiers ».
« Nous sommes en train de perdre la bataille, […] nous devons reprendre notre ville », a martelé le maire, jugeant « inacceptable » le comportement des protestataires qui obstruent leurs rues et actionnent sans relâche les klaxons de leurs poids lourds.
Baptisé Convoi de la liberté, le mouvement visait au départ de protester contre la décision d’obliger, depuis la mi-janvier, les camionneurs à être vaccinés pour franchir la frontière entre le Canada et les États-Unis, mais il s’est rapidement transformé en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi, pour certains, contre le gouvernement de Justin Trudeau.
Les manifestants affirment vouloir poursuivre leur occupation tant que les restrictions sanitaires ne seront pas levées.
Des mouvements similaires mais de moindre ampleur ont eu lieu dans plusieurs grandes villes canadiennes le 5 février, Toronto, Québec et Winnipeg et se poursuivaient dimanche 6 février, à Québec notamment.
Dans la capitale de la province francophone, les manifestants étaient moins nombreux que le 5 février, et une trentaine de camions étaient toujours tolérés par la police de Québec, qui a cependant averti les camionneurs qu’ils seront en infraction d’ici quelques heures.
Lors d’une réunion d’urgence avec des élus municipaux, Peter Sloly, chef de la police d’Ottawa s’était plaint de ne pas avoir de moyens suffisants pour mettre fin à ce qu’il a qualifié « d’état de siège » et a réclamé des « ressources supplémentaires ». La police d’Ottawa doit recevoir sous peu le renfort de quelque 250 membres de la gendarmerie royale du Canada (GRC) un corps de police fédéral.
Quelque 450 contraventions ont été distribuées depuis samedi matin, notamment pour bruit excessif ou usage de feux d’artifice, a indiqué la police d’Ottawa, précisant que des manifestants avaient eu pendant la nuit des comportements perturbateurs ou illégaux qui présentaient des risques pour la sécurité publique ou augmentaient la « détresse » des habitants de la ville.
Une centaine d’enquêtes pour délits en lien avec la manifestation ont également été ouvertes.

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