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La question saharienne fait toujours débat en Allemagne : Les fixations de la gauche inchangeables

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Le chancelier Olaf Scholz ne cède rien sur le dossier du Sahara marocain et n’a en rien modifié son appui à la solution d'autonomie, proposée par le Maroc en 2007. La réponse apportée par Annalena Baerbock, ministre des Affaires étrangères, aux interpellations de la députée Sevim Dağdelen du Parti La Gauche, en est la meilleure preuve.

Le gouvernement fédéral reconnaît que le Sahara occidental a un potentiel particulièrement élevé pour «les énergies renouvelables, y compris la production d’hydrogène vert, mais le Maroc a aussi du potentiel et sans le Sahara occidental», souligne la députée du Parti de La Gauche dans des déclarations au média d’informations ND.  S. Dağdelen fait ainsi référence à la volonté exprimée par Berlin et Rabat d’asseoir les bases d’une coopération dans les énergies renouvelables. Réalité exprimée à l’issue des entretiens, le 24 mars dernier, entre Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, et Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération économique et du Développement. A cette occasion, les deux responsables se sont félicités que «la coopération allemande au développement aspire à soutenir, encore plus qu’auparavant, une transition vers les énergies renouvelables au Maroc», mettant surtout l’accent sur le «développement d’une économie de l’hydrogène vert».

La ministre des Affaires étrangères a fait choisi de faire l’impasse sur une question écrite relative à l’ «annexion par le Maroc du Sahara occidental». A. Baerbock a seulement tenu à préciser qu’ «au regard du droit international, le statut du Sahara occidental n’est pas encore déterminé». Et de louer, chemin faisant, la coopération retrouvée, depuis le 13 décembre, entre Rabat et Berlin. «Du point de vue du gouvernement fédéral, il est dans l’intérêt des deux parties de continuer à approfondir des relations bilatérales étroites et bonnes», a expliqué la cheffe de la diplomatie.

Des positions condamnées par S. Dağdelen, membre de la Commission des Affaires étrangères au Parlement. «C’est de l’hypocrisie flagrante, lorsque la cheffe de la diplomatie proclame une politique étrangère fondée sur des valeurs, mais en même temps refuse de nommer clairement l’annexion et l’occupation du Sahara occidental par le Maroc comme une occupation et une violation».

«Ils rendent vraiment un mauvais service au droit international en courtisant une puissance occupante (le Maroc) avec des accords économiques et une association privilégiée au détriment des Sahraouis et, par conséquent, contribuent au blocage du référendum proposé par l’ONU et convenu depuis 30 ans pour déterminer l’avenir du territoire», ajoute-t-elle.

Le site internet de Germany Trade & Invest (GTAI), organisme public pour le commerce extérieur et la promotion des investissements de l’Allemagne à l’étranger, s’est fait aussi l’écho des déclarations de S. Dağdelen, tout en qualifiant le projet de construction du port atlantique de Dakhla «de prestige du Maroc pour le développement des provinces du sud». Et de rappeler dans son réquisitoire que Berlin a déjà appuyé le recours contre l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE), du 29 septembre, ayant annulé les accords commerciaux avec le Maroc, intégrant le Sahara général.

Dans ses réponses, A. Baerbock est restée fidèle à son communiqué en date du 13 décembre 2021. Elle avait alors exprimé son appui aux efforts de Staffan de Mistura dans sa quête d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable sur la base de la résolution 2602 (adoptée par le Conseil de sécurité, le 29 octobre 2021), notant que «le Maroc a apporté une contribution importante à un tel accord en 2007 avec son plan d’autonomie».

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