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La résidence de M. al-Kazimi attaquée aux drones : L’instabilité en Irak prend une autre tournure

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A l’heure où les manifestants campent aux portes de la « Zone verte » pour protester contre les résultats du scrutin législatif, Moustafa al-Kazimi a subi une tentative d’assassinat commise à l’aide de trois drones, dont deux ont été neutralisés, selon le gouvernement irakien. Si le commanditaire reste inconnu, plusieurs pays, dont les Émirats arabes unis, la Turquie, le Liban, l’Arabie saoudite, le Qatar, ainsi que les États-Unis, dénoncent un attentat terroriste.

La tentative d’assassinat été commise à l’aide de trois drones, dont deux ont été abattus, a déclaré le ministère de l’Intérieur du pays cité par l’agence irakienne INA. L’attaque visant la résidence de M. al-Kazimi, située dans la Zone verte à Bagdad, a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 novembre. Selon son bureau, le drone était piégé. Le Premier ministre est sorti indemne de l’attaque.
Plusieurs agents de sécurité ont été blessés et l’immeuble endommagé, a indiqué la chaîne Al-Hadas. Selon des sources sécuritaires citées par Reuters, six gardes du corps sont blessés. Des fragments d’un petit drone piégé ont été retrouvés par les forces de sécurité et vont être examinés, a déclaré la même source. Diffusés sur les réseaux sociaux, quelques clichés montrent les dégâts causés par le drone.
« Il est prématuré de dire qui est responsable de l’attaque », a-t-elle également fait savoir. « Nous étudions les informations des services de renseignement et attendons de premiers éléments d’enquête pour désigner les auteurs ».
Dans une vidéo publiée sur Twitter, M. al-Kazimi a assuré être sain et sauf et a appelé à un « dialogue calme et constructif » au nom du pays.
Pour l’heure, aucun groupe n’a revendiqué cette attaque survenue deux jours après des affrontements violents entre forces de l’ordre et manifestants mécontents des résultats préliminaires des élections législatives. Visés par des projectiles, les policiers avaient tiré en l’air.

Le Président irakien Barham Salik a condamné la tentative d’assassinat, la qualifiant de crime abominable contre le pays: « Nous ne pouvons pas accepter que l’Irak soit plongé dans le chaos ».
Sur Twitter, Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale en Iran, a imputé la responsabilité des faits à des « centres analytiques étrangers qui n’ont apporté que le sentiment d’insécurité, le désordre et l’instabilité au peuple irakien opprimé pour le compte de la création de groupes terroristes et de leur soutien, ainsi que de l’occupation durable du pays. »
La Syrie a condamné l’attaque terroriste qui avait visé le Premier ministre irakien, réaffirmant sa position contre le terrorisme. Dans une déclaration à Sana, une source officielle au ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a dit que « la République arabe syrienne condamne fermement l’attaque terroriste qui avait visé le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi». Ajoutant que la Damas réaffirme sa position contre le terrorisme et exprime également ses vœux au peuple irakien frère pour la paix, la stabilité et la prospérité.
Pour Washington, il s’agit d’un acte « apparent de terrorisme ». En condamnant l’attaque, le département d’État américain a proposé son assistance pour l’enquête. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a également blâmé « un acte terroriste lâche », selon un communiqué obtenu par l’INA. La nature terroriste de l’attaque a également été mise en relief par le Parlement arabe, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Turquie, la Jordanie et Bahreïn.
Le Premier ministre irakien a informé recevoir des appels de dirigeants des pays « frères et amis » pour dénoncer cette « attaque terroriste lâche contre la souveraineté ». Сette tentative d’assassinat a aussi été condamnée par les Présidents égyptien et libanais.
En rejetant la politique de violence et d’intimidation en Irak, Paris a réaffirmé son soutien au gouvernement irakien face à des tentatives de déstabiliser le pays. « La France se tient aux côtés des autorités et du peuple irakiens et appelle à la retenue et à l’apaisement », conclut le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

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