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L’accès à l’enseignement sous conditions : C. Benmoussa joue-t-il avec le feu ?

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Les annonces du ministère de l’Éducation nationale concernant le recrutement des enseignants et cadres administratifs, ont suscité une vague d’indignations. Et les manifestations qui ont eu lieu ont dénoncé ces « nouveautés » que les syndicats rejettent faute de concertation. Le dialogue social inauguré par le ministre risque de tourner court. En alimentant une plus forte fronde…

Chakib Benmoussa qui a démarré l’année scolaire en inaugurant « le dialogue social » avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement, est-il sincère ? La question mérite d’être posée à l’heure où les acteurs de ce secteur s’indignent des propositions faites par le ministère pour organiser l’accès à la profession d’enseignant.
Pas plus tard que vendredi, et au moment où une rencontre entre cadres du ministère et syndicats devait permettre aux deux parties d’accorder leurs violons pour trancher les divers points revendicatifs, une série de conditions d’accès à la profession d’enseignant, ont été émise par le MEN. Parmi elles, la mise en place d’une procédure de pré-sélection au concours écrit sur la base de critères objectifs et rigoureux, l’introduction d’une lettre de motivation exigée des candidats, ou encore, la fixation de l’âge à 30 ans. Autant de conditions qui ont vite fait de nourrir l’ire des syndicats de l’enseignement.
Fédération nationale de l’éducation (FNE) et Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), rejettent ces propositions en déphasage avec la réalité du secteur. Les coordinations des enseignants « contractuels » ne décolèrent pas face à autant d’injustices qui fragilisent le secteur. C. Benmoussa réussira-t-il à faire avaler la pilule à un corps sans lequel aucune réforme du système éducatif n’est possible ? La question se pose avec insistance à l’heure où des observateurs voient en cette fuite en avant du nouveau ministre le symbole d’une gestion léonine d’un secteur où la dimension horizontale doit l’emporter sur toute prétention verticale. En somme, c’est le dialogue responsable qui doit primer avant toute redéfinition du champ d’action qui doit nécessairement faire l’objet d’un consensus.
Le ministre en charge de la réforme de l’enseignement changera-t-il le fusil d’épaule où s’obstinera-t-il à vouloir réformer au forceps ? Les prochains jours apporteront leur lot de certitudes.

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