#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

L’Allemagne veut clore la brouille avec le Maroc : Berlin remet sa diplomatie en selle

Previous slide
Next slide
Dans sa première réaction officielle, Le nouvel exécutif allemand a exprimé sa volonté de dissiper les « malentendus » qui ont plombé les relations diplomatiques avec le Maroc depuis mars dernier. Les Teutons cherchent à rabibocher les relations avec Rabat en jouant sur les cordes sensibles.

Berlin cherche à tourner la page des différends avec le Maroc et le fait savoir publiquement. Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères a salué, Dans un communiqué publié lundi 13 décembre, la patronne de la diplomatie allemande a salué «le lien important»» que joue le royaume entre «le Nord et le Sud » sur les plans à la fois politiques, culturels qu’économiques. Le Maroc «est un partenaire clé de l’Union européenne et de l’Allemagne en Afrique du Nord».
La diplomatie allemande a salué «les vastes réformes» entreprises par le royaume «durant la dernière décennie». «Le pays joue un rôle important dans la stabilité et le développement durable de la région. Cela est évident, notamment dans son engagement diplomatique envers le processus de paix libyen». Ces affirmations tranchent nettement avec la démarche de l’ancien gouvernement dirigé par Angela Merkel. Démarche qui, en faisant l’impasse sur Rabat lors de la première conférence sur la Libye tenue à Berlin en janvier 2020, a suscité le courroux du Maroc.
En droite ligne avec ces éloges, l’exécutif, que préside le socialiste Olaf Scholz, a initié une ouverture en faveur de la position de Rabat sur la question du Sahara. «La position du gouvernement fédéral à ce sujet n’a pas changé depuis des décennies. L’Allemagne soutient l’envoyé personnel dans sa quête d’un résultat politique juste, durable et mutuellement acceptable sur la base de la résolution 2602 », adoptée par le Conseil de sécurité en octobre 2021. Et de rappeler que «le Maroc a apporté une contribution importante à un tel accord en 2007 avec son plan d’autonomie».
Ladite résolution, dont l’Allemagne fait grand cas, insiste en effet sur la poursuite du processus des «tables rondes», initié par l’ancien envoyé pour le Sahara occidental, l’Allemand Horst Köhler, processus qui, faut-il le rappeler, a été récusé à la fois et par le Polisario et par Alger. Berlin qui semble, de la sorte, vouloir s’affranchir du tropisme pro-algérien manifeste de l’ancien Exécutif, a même fait l’impasse sur le «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» ou à «l’organisation d’un referendum».
La nouvelle politique marocaine de l’Allemagne semble se dessiner loin des contingences qui ont amené l’exécutif Merkel à convoquer la réunion de l’instance exécutive de l’ONU en vue d’examiner la reconnaissance par l’administration Trump de la marocanité su Sahara. C’était le 21 décembre 2020.
Autant dire qu’en l’espace de quelques mois et au bout d’un processus électoral qui a permis l’alternance à Berlin, l’Allemagne aura compris que le Maroc ne se laisse pas froisser sans réagir. La maladresse dont a fait preuve l’Exécutif allemand présidé par l’ancienne chancelière laissera-t-elle des stigmates ? Telle est la question qui se pose aujourd’hui avec insistance à l’heure où Rabat joue d’autres partitions à l’international…

Recommandé pour vous