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Le CentCom s’apprête à changer de tête : K. McKenzie reconnait la puissance régionale de l’Iran

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Au cours des derniers jours de son service, Kenneth Mckenzie, commandant du CentCom a admis que malgré ses efforts et ceux de ses collègues pour affaiblir les capacités et l’influence de l’Iran dans la région, Téhéran est militairement plus puissant que jamais.

Le mandat du général K. Mckenzie en tant que commandant du CentCom se termine ce printemps. Le président américain Joe Biden a nommé le lieutenant général Michael Kurilla pour lui succéder, a rapporté le journal Tehran Times.
Dans son éditorial du lundi 17 janvier, le journal iranien s’est penché sur le bilan du général McKenzie en Afrique de l’Est et au Moyen-Orient. Soulignant qu’en plus de vantardises dans la région, le bilan de McKenzie est marqué par l’hypocrisie et l’incompétence, cette dernière étant la principale raison du remplacement d’un général américain qui est un grand habitué dans la publication des déclarations à motivation politique sur la situation dans la région de l’Asie de l’Est, et notamment l’Iran.
Malgré ces déclarations et celles du CentCom selon lesquelles la mission US dans la région a pour objectif de lutter contre le terrorisme et de maintenir la paix, K. McKenzie affirme, lui-même, que la réalité est tout autre. Il a clairement indiqué que la mission du CentCom, sous la devise « la paix est notre spécialité », n’était jamais d’établir la paix ni la stabilité, mais de préparer le terrain pour les opérations militaires américaines le cas échant.
Au CentCom, la paix n’est pas notre spécialité, a déclaré le général américain qui précise que fournir une forte capacité de combat lorsque les États-Unis en ont besoin est la nature de leur métier et expertise.
La déclaration est en contraste total avec ce qu’il a tâché de faire croire pendant son mandat à ce poste. A titre d’exemple, fin décembre 2020, à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat du général Soleimani par un drone américain, l’armée américaine a fait une démonstration de force en faisant envoler deux bombardiers B-52 dans le ciel du golfe Persique sous prétexte de sauvegarder la sécurité et la stabilité de la région. Malgré tout, McKenzie n’a pas réussi à fournir cette « puissante capacité de combat » contre l’Iran, déclarant lors d’une réunion privée que l’Iran était maintenant plus puissant que jamais sur le plan militaire et qu’il était en mesure de construire une « force de missiles balistiques de première classe » en dépit de la pression économique. Plus loin dans ses remarques, le commandant du CentCom a expliqué que sa première véritable confrontation aux missiles de précision iraniens avait eu lieu lorsque Téhéran a lancé une opération sans précédent contre Washington en tirant des missiles sur la base américaine d’Aïn al-Asad, dans l’ouest de l’Irak, en représailles à l’assassinat du général Soleimani.
K. McKenzie a admis lors de la réunion que les missiles iraniens avaient détruit des cibles à des intervalles de plusieurs dizaines de mètres. Il a ajouté que la seule raison pour laquelle les États-Unis n’avaient pas subi davantage de pertes était l’évacuation de la base avant l’attaque.
A rappeler que dans une récente interview avec The New Yorker, McKenzie a noté que la puissance militaire croissante de l’Iran lui a donné une supériorité voire suprématie qui rend le pays invincible militairement, affirmant que « la capacité stratégique de l’Iran est désormais très importante. Ils ont la supériorité du pouvoir et la capacité de vaincre [l’ennemi] sur le champ de bataille. »
Pour le quotidien iranien, K. McKenzie termine à présent sa carrière avec des revers importants. Il a en quelque sorte été congédié pour son incompétence dans un domaine où il a pourtant longuement œuvré, et ce, pour rejoindre la longue liste sur laquelle figurent d’autres responsables américains qui avaient pour mission de mettre à genoux l’Iran. Le sort de McKenzie devrait servir de leçon à son successeur qui sera confronté à des défis encore plus redoutables. Ses aveux montrent également le coût colossal de la présence des États-Unis dans la région qui pousse Washington à en retirer ses troupes.

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