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Le chef de la diplomatie iranienne à Beyrouth : Coopération bilatérale et réconciliation avec Riyad au menu

En visite au Liban depuis jeudi, Hussein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, a rencontré dans la soirée le secrétaire général du Hezbollah. Le lendemain vendredi, il a rencontré le chef de l’Etat Libanais Michel Aoun, le chef du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre Najib Mikati. Ainsi que son homologue libanais Abdallah Bou Habib.

Lors de ses entretiens avec les responsables officiels libanais, il a réitéré que son pays est disposé à construire deux centrales électriques pour le Liban et à lui fournir tout ce dont il a besoin.
« Depuis un mois à peu près, lors d’une rencontre avec le Premier ministre Najib Mikati au forum de Munich, je lui avais fait part de la disposition de notre pays à contribuer dans la construction de deux centrales électriques au Liban de 1000 mégawatts chacune, et de collaborer dans d’autres domaines », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Et de poursuivre : « nous sommes aujourd’hui au Liban parce que les relations entre nos deux pays sont excellentes. Nous nous consultons régulièrement avec les responsables libanais à propos des relations bilatérales et des évolutions régionales et internationales ».
Avec le président Aoun, il a été question des tractations en cours pour rétablir l’accord nucléaire, des relations entre Téhéran et Riyad, et des dernières évolutions de la guerre en Ukraine.

Avec le Premier ministre Mikati, il lui renouvelé la proposition que l’Iran avait faite au Liban depuis plusieurs années déjà sur la construction de deux centrales électriques, une au sud et une autre au nord, que le gouvernement libanais avait alors rejetée. Indiquant que son pays fournit de l’électricité à l’Irak en dépit des sanctions. « Nous pouvons relier le réseau de l’Irak à celui de la Syrie et du Liban. J’en ai parlé avec le Premier ministre Najib Mikati. Je n’ai pas seulement parlé du dossier de l’électricité mais aussi de celui du gaz . Mais cette question nécessite du courage de la part des Libanais. M. Mikati m’a dit être prêt mais après la suspension des sanctions », a-t-il dit lors d’une rencontre avec les journalistes, selon le site d’information libanais en ligne al-Ahed News.

Selon lui, M. Mikati lui avait dit que le Liban avait besoin de fuel et ils ont convenu d’en discuter avec les ministères concernés

Le chef de la diplomatie iranienne a aussi parlé des relations de son pays avec le royaume saoudien. Estimant que le rapprochement entre eux pourrait être bénéfique pour la région, il a signalé que l’ex-président américain Donald Trump avait entrainé l’Arabie saoudite vers le faux endroit. « Nous avons dit aux Saoudiens c’est vous qui avez rompu les liens avec nous, et malgré ceci, nous ne vous avons pas rendu la pareille. La question des relations est chez vous », a également rapporté le responsable iranien, faisant remarquer que son pays a continué à envoyer des messages que l’Iran ne coupera les relations avec l’Arabie et qu’il est prêt à les rétablir quand bon lui semble.

Evoquant les quatre rounds des négociations entre Téhéran et Riyad avec la médiation de Bagdad, le ministre iranien pense que les saoudiens perçoivent ces négociations comme devant aboutir à résoudre la question yéménite. Il a rappelé la teneur d’une discussion entre lui et l’ex-ministre saoudien des AE, le prince Fayçal, deux mois avant son décès, lorsque ce dernier lui avait suggéré de se mettre d’accord sur le Liban. « Venez pour que l’on se mette d’accord. L’Irak est compliqué, le Yémen est difficile, en Syrie c’est la guerre, la destruction et la mort. Quant au Liban, il est facile. Venez pour qu’on s’entende sur le Liban. Le Liban est l’endroit des divertissements et de la danse », lui aurait-il dit aussi, rapporte le ministre iranien qui rapporte ce qu’il lui a alors répondu: « nous savons que le Liban est le pays de la résistance ». Alors il m’a répondu: « Amir ne m’embarrasse pas. Soyons d’accord que c’est le pays des divertissements ». Je lui ai alors dit que l’Iran n’a pas l’intention pour que la scène libanaise devienne le terrain d’un conflit et de discorde entre l’Arabie saoudite et l’Iran ».

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