L’économie mondiale devrait se remettre plus vite que prévu de la pandémie, avec une croissance de 6% cette année, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI).
Mais les pays émergents sont à la traîne, en raison de ressources budgétaires limitées et d’une vaccination poussive. Première mesure concrète de la réunion, les argentiers des 20 pays les plus riches du monde pourraient décider de prolonger jusqu’à la fin de l’année le moratoire sur le paiement des intérêts de la dette des pays les plus vulnérables instauré en avril 2020. Ce moratoire, qui avait été prolongé en octobre jusqu’au 30 juin 2021, a eu un impact assez limité. Seuls 46 pays, sur 73 éligibles, ont demandé et obtenu que le paiement des intérêts soit différé, pour un montant de 5,7 milliards de dollars.
Le G20 finance devrait également soutenir le recours à une nouvelle émission de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI de 650 milliards de dollars proposée fin mars par Kristalina Georgieva, DG dudit Fonds. Cette émission, la première depuis la crise financière en 2009, permettra d’augmenter les capacités à prêter du FMI et devrait bénéficier surtout aux pays défavorisés fragilisés par la pandémie.
Autre sujet, les grands argentiers du G20 devraient se prononcer sur la proposition américaine de relancer le chantier d’un impôt minimal mondial sur les sociétés.
Alors que les négociations sur cette réforme, menées sous l’égide de l’OCDE, avaient échoué à l’automne à cause du blocage américain, le changement d’attitude de la nouvelle administration nourrit l’espoir d’un accord à l’été. Les seuils évoqués pour un tel taux minimal vont de 12,5% à 21%. La réforme de cette fiscalité internationale porte sur deux aspects: l’instauration d’un taux minimal mondial, et un système visant à moduler l’impôt sur les sociétés en fonction des bénéfices réalisés dans chaque pays, indépendamment de leur établissement fiscal. Ce dernier volet concerne particulièrement les géants de l’internet. Lors de la dernière réunion du G20 en février, les grands argentiers s’étaient fixé comme objectif d’arriver à un consensus sur une taxe numérique d’ici la mi-2021.