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Le gouvernement israélien n’a pas réussi, mardi 6 juillet, à faire passer dans le parlement israélien une mesure raciste interdisant le regroupement familial entre Palestiniens dans les territoires occupés en 1948.

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Depuis sa première adoption en juillet 2003 pendant la deuxième Intifada (soulèvement palestinien), cette mesure dite de « la citoyenneté » a été sans cesse renouvelée par la Knesset.
Cette année, la mesure est portée par la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked, issue du nouveau gouvernement israélien qui a écarté du pouvoir mi-juin l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu après douze ans de règne ininterrompu.
Cette alliance hétéroclite, qui va de la droite à la gauche, en passant par l’appui d’un parti arabe, est composée de 61 députés et menée par le nouveau Premier ministre Naftali Bennett.
Bennett et la majorité de ses alliés au gouvernement souhaitaient que la mesure soit reconduite mais il fallait pour cela une majorité de 61 députés sur les 120 que compte le Parlement.
Mais elle n’a obtenu que 59 voix , alors qu’elle avait besoin de 61 voix, contre 59 opposants.
La coalition était divisée à son sujet: deux partis (Meretz, extrême-gauche et Raam, islamiste) de l’alliance avaient indiqué qu’ils voteraient contre une disposition considérée comme discriminatoire envers les Palestiniens originaires des territoires occupés en 1948 (20% de la population).
Pour que la loi passe, M. Bennett devait donc obtenir les voix de groupes opposés au gouvernement, dont le Likoud de son ancien allié Benjamin Netanyahu. Bien que favorables à cette proposition, les députés de droite de l’opposition ont voté contre cette mesure pour ne pas offrir un filet de sauvetage à la coalition.
« L’opposition a mis en péril directement la sécurité d’Israël », a dénoncé le parti Yamina de M.Bennett dans un communiqué après le vote.
Ahmad Tibi, membre éminent d’un parti d’opposition arabe, a appelé ses collègues à invalider la loi.
« Ils devraient regarder les yeux de ces enfants et de ces familles, puis voter pour empêcher cette loi des plus racistes », a-t-il déclaré.
« Ces familles devraient être autorisées à vivre normalement comme toutes les autres familles, où qu’elles décident de vivre ».
M.Tibi a en outre fermement critiqué la ministre Shaked, la qualifiant de raciste.
«Vous faites partie d’une coalition gouvernementale avec ceux que vous avez décrits comme des idiots, simplement parce qu’ils sont Palestiniens et Arabes comme moi», a-t-il lancé avant de rappeler que Mme Shaked «occupe le poste de ministre de l’Intérieur grâce aux votes arabes pour la liste unifiée ».
Taiseer Khatib, un des protestataires devant la Knesset s’est plaint qu’il doit régulièrement demander des permis pour vivre avec son épouse (originaire de Jénine) et ses trois enfants dans les territoires occupés en 1948.
« Il n’y a pas besoin de cette punition collective juste parce que vous êtes Palestinien », a-t-il dit.

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