#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Le Liban se dote, enfin, d’un gouvernement : Le plus dur reste à faire…

Previous slide
Next slide
Najib Mikati, Premier ministre désigné, a obtenu l’assentiment du chef de l’Etat libanais Michel Aoun sur la composition de son cabinet ministériel. Les deux hommes ont signé vendredi le décret portant formation du nouveau gouvernement, en présence du chef du Parlement Nabih Berri. Moscou et Paris applaudissent.

N. Mikati est le troisième à avoir été pressenti pour former le gouvernement après la démission de celui de Hassan Diab, une semaine après l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, le 4 août 2020.
Il a été désigné en juillet 2012, après que Saad Hariri a jeté l’éponge 9 mois après sa nomination, succédant à Moustafa Adib, ambassadeur du Liban en Allemagne qui s’est excusé un mois après sa désignation.
Le nouveau gouvernement comprend 24 ministres, dont Bassam Mawlawi pour le ministère de l’Intérieur, Abdallah Bou Habib pour celui des Affaires étrangères, Youssef Khalil pour les Finances, le général de brigade Maurice Sélim pour la Défense, Firas Al-Abyad pour la Santé, George Kordahi pour l’Information, et Amin Salam pour le ministère de l’Économie. Le vice-Premier ministre sera Saadé al-Chami.
Après avoir annoncé la naissance de son gouvernement, Mikati a déclaré que le gouvernement se consacrera pour satisfaire aux besoins des Libanais, déclarant qu’il frappera aux portes du monde arabe et qu’il œuvrera pour « renouer les liens qui ont été coupés ».
« Mettez la politique de côté. Agissons comme dans un atelier qui travaille pour la renaissance du Liban. Nous ne voulons pas parler d’un tiers (de blocage) handicapant. Les gens sont saturés par les mots et les promesses. Et je m’engage à tenir les élections législatives à temps », a-t-il dit dans un point de presse.
En réponse à la question des journalistes sur les perspectives de coopération avec la Syrie pour faire face à la crise économique, N. Mikati a souligné que le gouvernement « traitera avec n’importe qui dans l’intérêt du Liban, à l’exception d’Israël bien sûr ».
Le président du Parlement, Nabih Berri, en quittant le palais de Baabda, s’est contenté de dire que « désormais, c’est le moment du travail ».
Selon les médias et les observateurs libanais, des efforts français entrepris ces derniers jours ont contribué à parvenir à un accord entre le Président de la République et le Premier ministre désigné concernant la répartition de certains portefeuilles ministériels, notamment celui du ministère de l’Économie.
L’atmosphère positive résultant de l’annonce de la formation du gouvernement a contribué à réduire le taux de change du dollar sur le marché parallèle. Son cours est tombé à 15.000 livres libanaises après avoir enregistré près de 18.000 dans la matinée.
S’exprimant à son tour dans un point de presse, le chef de l’Etat a assuré qu’il n’a pas pris le tiers de blocage. « Je n’ai pas pris le tiers de blocage, c’était une guerre politique. Ce que nous aurions dû prendre, nous l’avons pris. L’important est que nous soyons d’accord dans l’action ». Ajoutant que « nous allons commencer à résoudre les problèmes de base, notamment l’essence, le diesel et le pain. Nous avons hérité des crises dues à la mauvaise gouvernance depuis 30 ans, en plus des calamités, de la pauvreté, de la dette, des grèves, du coronavirus et de l’explosion du port. Il y a peu d’argent pour y faire face».

Recommandé pour vous