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Le Maroc au défi du gaz : Du GNL en attendant mieux…

Le Maroc se dirige vers la sécurisation de son approvisionnement en gaz naturel. Leïla Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, assure que le Maroc étudie les différentes offres reçues pour choisir un fournisseur de gaz naturel, marquant ainsi sa première entrée sur le marché international du GNL (Gaz naturel liquéfié).

Lors d’une conférence de presse tenue vendredi 15 avril, L. Benali n’a pas révélé le volume de gaz naturel dont le Maroc s’apprête à recevoir ni le prix ni même le pays d’importation. Elle a seulement déclaré que des consultations ont été menées pour sécuriser l’approvisionnement du pays en gaz naturel et que des dizaines d’offres ont été reçues et seront examinées par un comité spécial qui aboutira à la signature de contrats à moyen et long termes. L. Benali a rappelé qu’il existe une commission spécialisée dont la mission est de négocier et de décider des offres et des contrats qui sera suivie par l’arrivée de la quantité souhaitée prochainement.

L’objectif du Maroc, assure la responsable, n’est pas seulement d’obtenir du gaz naturel, mais aussi de créer une infrastructure permettant d’atteindre une certaine énergie compétitive dans la production d’électricité au profit du secteur industriel.

Selon la ministre, l’accès du Maroc au marché international du gaz naturel liquéfié donne accès à une large offre de fournisseurs, notant que les deux centrales thermiques Tahaddart et Ain Beni Mathar seront alimentées en gaz pour produire de l’électricité. Les deux centrales fournissaient autrefois une part importante de l’électricité destinée à la consommation intérieure, mais elles ont cessé de fonctionner depuis octobre dernier, après que l’Algérie ait décidé de ne pas renouveler le contrat du Gazoduc Maghreb-Europe (GME).

S’agissant du transport du gaz naturel, la ministre a indiqué que cette question a été résolue après des consultations avec l’Espagne, la France et le Portugal pour exploiter leurs infrastructures afin de livrer le Maroc, notant que le gazoduc Maghreb-Europe suspendu sera exploité à cette fin. De même, le Maroc n’importera pas de gaz naturel d’Espagne ou de l’Union européenne, a précisé la responsable gouvernementale. Elle s’est contentée de dire que le Maroc a accès aujourd’hui au marché international de gaz naturel liquéfié, et qu’il dispose de plusieurs options.

Afin d’assurer la souveraineté du Maroc dans ce domaine, la ministre a indiqué que l’option du Royaume est d’assurer le transfert du gaz naturel liquéfié sur le territoire marocain, expliquant qu’il existe des options telles que l’implantation d’une unité flottante de conversion, que ce soit dans le port de Mohammedia ou celui de Nador.

Bien entendu, on remarquera que la ministre n’a aucun moment mentionné les perspectives ouvertes par l’exploitation des gisements de gaz déjà sondés dans le Royaume. Le seul syndrome de Talsint n’explique pas, à lui seul, pareille retenue. Attendons pour voir…

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