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Le Maroc face aux épidémies : Un rapport pointe les défaillances en matière de prévention

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Le Maroc fait partie des pays les moins préparés à faire face aux épidémies, y compris celle du nouveau coronavirus émergent (Covid-19). C’est ce que dévoile la deuxième édition de l’indice de sécurité sanitaire mondiale 2021 élaboré par plusieurs institutions, dont le Johns Hopkins Center for Health Security de la Bloomberg School of Public Health ainsi que le magazine The Economist.

Le rapport qui classe les pays s’appuie sur des informations de santé publique en plus d’autres indicateurs, notamment la confiance du public dans les gouvernements. L’objectif étant d’évaluer dans quelle mesure les États sont capables de faire face aux urgences sanitaires.
Dans cette configuration, le Maroc est classé au 108e sur 195 pays, avec un total de 33,6 points sur 100. Il recule de deux places par rapport au classement de l’année dernière. Ainsi, le royaume arrive à la 86e place mondiale pour la prévention de l’émergence ou du déclenchement de pathogènes (29,3 points) et à la 86e place (30,8 pts) pour ce qui est du système de santé suffisant et robuste pour traiter les malades et protéger les agents de santé. Ils se classe 110e pour la détection précoce et signalement des épidémies de préoccupation internationale possible, 115e pour le sous-indice de réponse rapide et atténuation de la propagation d’une épidémie, 169e pour les engagements pour améliorer les capacités nationales, les plans de financement pour combler les lacunes et le respect des normes mondiales et 110e pour l’environnement à risque global et vulnérabilité du pays aux menaces biologiques.
Comparé à ses voisins africains et arabes, le Maroc arrive à la 11e place en Afrique, derrière l’Afrique du Sud (56e), l’Île Maurice (79e), le Kenya (84e), le Nigeria (86e), l’Éthiopie (87e), l’Ouganda (90e), le Liberia (94e), Ghana (104e), le Cap-Vert (105e) et Botswana (108e). Il est aussi au 8e rang parmi les pays arabes, derrière le Qatar (49e), l’Arabie saoudite (61e), la Jordanie (66e), les Émirats arabes unis (80e), Oman (81e), le Koweït (88e) et le Bahreïn (92e).
Le royaume est toutefois en tête des pays du Maghreb, devant la Tunisie (123e), l’Algérie et la Mauritanie qui arrivent à la 163e place et la Libye, classée au 172e rang mondial.
Au niveau mondial, les États-Unis d’Amérique sont en tête de l’indice, suivis de l’Australie à la deuxième place, la Finlande et le Canada, tandis que la Syrie arrive à la 192e place, suivie de la Corée du Nord, du Yémen et de la Somalie à la 195e place.
L’indice a souligné que tous les pays du monde ne sont toujours pas sérieusement préparés à lutter contre les épidémies à l’avenir, expliquant que la plupart des pays, y compris les pays à revenu élevé, n’ont pas fait d’investissements dédiés au renforcement de la préparation face aux épidémies ou aux pandémies.
Selon l’indice, plus de 90% des pays n’ont pas de plan pour distribuer des vaccins ou des médicaments en cas d’urgence, tandis que 70% manquent de capacités suffisantes dans les hôpitaux, les centres de santé et les cliniques. Les risques politiques et sécuritaires ont augmenté partout dans le monde et la confiance du public dans les gouvernements a diminué, met-il en garde.
Enfin, bien que de nombreux pays aient engagé des ressources pour faire face à la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, peu ont engagé des investissements pour améliorer la préparation publique aux situations d’urgence, conclut le rapport.

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