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Le Pacte AUKUS change les règles du jeu : Un nouveau jalon dans le pivot asiatique de Washington

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La 76e session de l’Assemblée générale du Conseil de sécurité des Nations unies s’est ouverte, rappelle-t-on, à l’ombre d’un différend entre la France et les États-Unis sur un accord militaire tripartite entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.

Le président américain a promis d’examiner les différends avec la France par divers canaux diplomatiques, notamment par le biais de réunions en marge du sommet. Cependant, le différend de la France avec des alliés tels que les États-Unis et la Grande-Bretagne semble être plus important.
La France a vu l’annulation unilatérale d’un accord de 56 milliards d’euros avec l’Australie, qualifié de « contrat du siècle », comme un « poignard dans le dos ».
La décision de la France de convoquer son ambassadeur à Washington fait preuve de la profonde colère de Paris contre l’un de ses plus importants alliés outre-Atlantique, un développement qui ne s’est pas produit même pendant les tensions euro-américaines sous le président Donald Trump.
Le Drian a appelé les Européens à « réfléchir bien » aux alliances, et a accusé l’administration du président américain Joe Biden de continuer « l’unilatéralisme, l’ignorance, la cruauté et le manque de respect envers son partenaire » de son prédécesseur D. Trump.
Le pacte de sécurité AUKUS, qui réunit le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis, a rétabli un nouvel ordre au sein de la structure sécuritaire et d’armement du monde. Le pacte AUKUS a non seulement irrité les partenaires européens, mais en plus largement préoccupé la Chine. Le pacte AUKUS est qualifié par les médias comme étant une sonnette d’alarme pour l’Europe.
Les analystes voient l’accord comme l’un des signes de changements majeurs dans le monde. La Chine devrait bientôt devenir la plus grande puissance économique du monde (la dernière estimation est 2030).
Les inquiétudes concernant l’impact de cet événement sur les secteurs sécuritaire, politique et militaire provoquent de nouveaux changements et actions de la part des États-Unis, de l’Europe et d’autres puissances régionales et mondiales.
En conséquence, le cadre du nouveau pacte tripartite est de coordonner la puissance, les activités et les moyens des trois signataires de l’accord contre la Chine. Dans la foulée, Paris, Canberra et Londres doivent se coordonner et coopérer dans divers domaines, dont l’intelligence artificielle, l’énergie nucléaire et la cybersécurité contre la Chine.
Selon les termes de l’accord, les États-Unis vendront des sous-marins nucléaires de pointe à l’Australie. Les nouveaux sous-marins vendus à l’Australie peuvent rester sous l’eau pendant des mois, tirant leurs missiles plus loin. L’Australie a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention d’équiper ces sous-marins des armes nucléaires.
Suite à l’accord, l’Australie a annulé un précédent accord avec la France pour acheter des sous-marins militaires pour montrer que même entre les pays alliés, en plus de la concurrence politique, il existe une concurrence économique intense.
Des rapports font déjà état d’une concurrence féroce entre les États-Unis et la France pour vendre leurs avions de combat aux pays du sud du golfe Persique, à l’Égypte et à l’Inde. Les deux pays essayaient de vendre leurs produits aux clients de la région en proposant des incitations et des offres attrayantes.
Le nouveau contrat est un contrat compétitif du genre qui correspond cette fois-ci à la vente des sous-marins.
En proposant de vendre des sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie, les Américains ont réussi à détruire le contrat de 50 milliards de dollars sur 50 ans de la France pour vendre des sous-marins à moteur diesel à l’Australie.
L’accord place l’Australie parmi les six pays dotés d’une capacité sous-marine nucléaire, avec les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie, l’Inde, la France et la Chine. Avant l’accord, les États-Unis n’avaient fourni que leurs capacités de sous-marins nucléaires à la Grande-Bretagne.

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