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Le Président tunisien sur tous les fronts : La justice le suit…

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La justice tunisienne a ouvert une enquête contre le parti islamiste Ennahdha, son allié Qalb Tounes et la formation Aïch Tounsi. Objectif, démonter l’affaire de « financements étrangers »des campagnes électorales en 2019. Le collectif de défense de Choukri Belaïd et Mohamed Brahmi, leaders de gauche assassinés dans le sillage de la Révolution du Jasmin, applaudit l’offensive du Président Kais Saïed qui cherche aussi à trouver un arrangement avec ceux qui ont détourné les deniers publics.

Mohsen Dali porte-parole du tribunal de première instance de Tunis 1 et du pôle judiciaire économique et financier, a précisé mercredi à l’agence tunisienne de presse TAPque le ministère public près du pôle a entamé, depuis les deux premières semaines de juillet, l’examen de plusieurs dossiers qui concernent le mouvement Ennahdha, QalbTounes et l’association AichTounsi en lien avec des contrats de lobbying.
L’accusation adressée aux deux partis Ennahdha et QalbTounes et à l’association AichTounsi concerne « l’obtention de financements étrangers pour la campagne électorale et l’acceptation de fonds dont l’origine est inconnue pour financer la campagne électorale », a fait savoir M. Dali.Selon la même source, une enquête a été également ouverte sur l’Instance Vérité et Dignité (IVD), l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et la compagnie aérienne Tunisair.
Du côté du Palais Carthage, on annonce que le chef de l’État envisage l’élaboration d’une proposition de loi d’arrangement judiciaire pour permettre à tous ceux qui ont été reconnus coupables d’abus de deniers publics de régulariser leur situation moyennant la restitution des montants usurpés en finançant des projets sociaux et d’infrastructures dans les délégations prioritaires, sous leur responsabilité décennale. Le chef de l’État a indiqué que selon un rapport dûment établi par une commission d’investigation sur la malversation, le nombre des personnes nommément concernés s’élève à 460 personnes et que les montants dus sont de 13,5 milliards de dinars (près de 5 milliards de dollars).La liste nominative des personnes impliquées est classée par ordre d’importance des montants à restituer et celle des délégations par ordre de priorité. Chacun sera appelé à verser le montant à sa charge pour financer la construction d’écoles, dispensaires, hôpitaux et autres équipements, voire des infrastructures, sous sa garantie décennale dans le cadre d’un arrangement judiciaire qui restera provisoire jusqu’à la réception définitive, dix ans après des constructions.
Recevant mercredi Samir Majoul, président de l’UTICA, Kais Saïed a demandé à la centrale patronale dont il a souligné le patriotisme, de se déployer activement auprès de ses adhérents afin de donner l’exemple. Le souci majeur du chef de l’État est de garantir le bon approvisionnement des produits alimentaires et agricoles sur le marché à des prix réduits, afin d’alléger le coût du panier ménager. Une sévère mise en garde a été ainsi lancée aux spéculateurs des produits alimentaires invitant les grossistes, distributeurs et commerçants à contrer toutes pratiques illicites. Le Président les a fortement exhortés à faire preuve de patriotisme en réduisant leurs marges et baissant les prix. Loin pour lui, a-t-il souligné de mettre en cause l’UTICA ou la majorité de ses adhérents, il s’agit surtout de freiner les pratiques illicites en matière de commerce, mais aussi l’abus de position dominante sur le marché, d’ententes spéculatives et d’évasion fiscale.
Pour ce qui est des affaires en contentieux avec l’administration commerciale ou en justice, le président a mis en garde contre toute tentative de destruction des pièces à conviction.
Le Collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi se réjouit d’avance de voir approcher le bout du tunnel. Il table sur la volonté du Président pour faire éclater, enfin, la vérité sur le double assassinat des leaders progressistes imputé à Ennahda et à sa mouvance. Le même collectif, rappelle-t-on, a annoncé avoir adressé une lettre ouverte en quatre langues à plus de 120 parlements dans le monde et instances législatives régionales et internationales, dans laquelle, il a exigé un audit sur la fortune du président du mouvement Ennhadha Rached Ghannouchi.Dans cette lettre, le Collectif de défense a également invité les parlements du monde à ne plus coopérer avec Rached Ghannouchi en sa qualité du président du parlement tunisien. Lors d’un point de presse tenu e mercredi à Tunis à l’occasion de la commémoration du 8e anniversaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), le Collectif de défense affirme disposer de plus 110 documents et photos collectées à l’issue d’une bataille judiciaire qui a duré huit ans.Le Collectif de défense Belaid-Brahmi a évoqué des accusations relatives à l’appareil secret du mouvement Ennahdha qui serait derrière les assassinats politiques en Tunisie, selon le Collectif.

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