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Le Roi d’Espagne au pavillon Maroc de Fitur : Un autre geste de rapprochement…

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La couronne espagnole semble disposée à jouer un rôle prépondérant dans le rétablissement des relations privilégiées entre Rabat et Madrid. Plusieurs éléments accréditent cette thèse depuis que l’Exécutif espagnol, incapable de remettre les pendules à l’heure avec le Maroc, a sollicité un coup de pouce auprès de la monarchie.

Le roi Felipe VI d’Espagne et la reine Letizia ont visité, mercredi, le pavillon marocain au Salon international du tourisme de Madrid (Fitur). Les souverains espagnols ont été accueillis, à cette occasion, par le chargé d’affaires ad interim de l’ambassade du Maroc en Espagne, Farid Aoulouhaj, et le délégué de l’Office national marocain du tourisme (ONMT) à Madrid, Khalid Mimi.
Ce déplacement donne plus de sens à l’appel lancé par le Souverain espagnol à l’adresse du Maroc. En effet, deux jours plus tôt, le roi Felipe VI a tendu la main au Maroc afin de tourner la page des tensions qui existent entre Rabat et Madrid. «Nos gouvernements respectifs ont convenu de redéfinir ensemble une relation pour le 21ème siècle, basée sur des piliers plus forts et plus solides. Maintenant, les deux nations doivent marcher ensemble pour commencer à concrétiser cette nouvelle relation», avait-il déclaré lors de la traditionnelle réception en l’honneur du corps diplomatique accrédité en Espagne. Réception marquée par l’absence de Karima Benyaich, ambassadrice du Maroc en Espagne, rappelée pour consultations à Rabat depuis le 18 mai 2021.
Il y a lieu de rappeler que le Roi Mohammed VI avait, lui aussi, invité l’Espagne à revenir à de meilleurs sentiments à l’endroit du Maroc après l’épisode de Brahim Ghali, chef de file des séparatistes, que l’Espagne a accueilli sur son sol pour « soins » sans pour autant en aviser Rabat, « partenaire » de Madrid.

Dossier saharien
On signalera aussi que José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a affirmé avoir abordé avec Antony Blinken, son homologue américain, la question du Sahara occidental. «Nous nous sommes mis d’accord pour unir nos forces pour résoudre ce conflit qui n’a que trop duré et pour lequel une solution doit être trouvée», a indiqué le chef de la diplomatie, dans des déclarations à la presse ibérique.
J.M. Albares a ajouté qu’«il y a des milliers de personnes» qui attendent une issue à ce problème et annoncé sa prochaine réunion, prévue vendredi 21 janvier à Madrid, avec Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.
Il y a lieu de noter que les services du département d’Etat US ont totalement fait l’impasse sur la question du Sahara. Dans une brève déclaration, le porte-parole du Département d’Etat a souligné que les deux ministres «ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération entre les États-Unis et l’Espagne pour relever des défis communs, tels que la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme en Amérique latine, le renforcement de la sécurité transatlantique et un large éventail d’autres problèmes mondiaux».
Le Département d’Etat a ensuite publié les allocutions prononcées par Blinken et Albares au début de leur réunion. Les deux chefs de diplomaties ont annoncé qu’ils traiteront une série de sujets, tels l’OTAN, la Russie, l’Ukraine, le Sahel et l’Europe mais sans mentionner la question du Sahara.
Lundi à Madrid, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez a nié devant la presse avoir soulevé le différend régional avec son homologue allemand, Olaf Scholz. Celui-ci n’a fait aucun commentaire à ce sujet.
Il y a lieu de rappeler qu’entre Rabat et Berlin, les fortes turbulences ayant mis à mal les relations bilatérales sont aujourd’hui dépassées. Le Président allemand qui a invité le Roi à une visite d’Etat n’a pas tari d’éloges sur le Maroc et son rôle stabilisateur dans la région.

B. Ghali, dossier ouvert…

Il y a lieu de noter que l’enquête sur l’entrée en Espagne de B. Ghali en avril 2021, n’a toujours pas livré tous ses secrets. Ainsi, Rafael Lasala, président du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse, a cité à comparaître comme témoin José Ángel González Jiménez, directeur opérationnel adjoint (DAO) de la police nationale. Le chef du Groupe d’information générale de la police a, lui aussi, été appelé à comparaître, rapporte El Periodicò de Aragon. Les audiences auront lieu le 7 février, à 11h30 et 12h15 selon l’ordonnance du juge.
Ces témoignages seront entendus à la demande de l’accusation populaire, ajoute-t-on, qui cherche à comprendre si l’arrivée de B. Ghali en Espagne pour des soins lui avait été communiquée par le Commissariat aux renseignements généraux et les décisions qui ont été prises par la suite.
Il est «approprié» de recueillir la déposition du directeur opérationnel adjoint de la police nationale, estime le juge, afin d’éclaircir les connaissances des autorités sur les «circonstances subjectives particulières» de l’arrivée du chef du Polisario en Espagne, d’autant plus que l’audition des participants précédents a produit un «faible apport de preuves». Plusieurs personnes entendues par les juges ont en effet invoqué un devoir de réserve légal, quand ils ne revendiquaient pas l’ignorance des faits de l’affaire.
L’inspecteur en chef de l’information policière sera pour sa part entendu sur les possibles falsifications de documents qui auraient pu avoir lieu, alors que B. Ghali est entré avec un passeport émis le même jour sous un autre nom sans faire l’objet d’une enquête.
L’enquête pour d’éventuels délits de falsification, de prévarication et de dissimulation de passeports reste ouverte, précise les journalistes, soulignant la mise en examen de l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya et son ancien directeur de cabinet, Camilo Villarino.

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