Au lendemain de l’incendie qui s’est déclaré au siège du parti Ennahda en plein cœur de Tunis, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes du drame. L’immolation d’un militant, Sami Essifi en l’occurrence, serait à l’origine de ce drame. Le bilan est d’un mort et de 18 blessés dont des personnalités politiques. le vice-président du parti, qui pour fuir les flammes s’était jeté du 2e étage.
«Rached Ghannouchi s’est rendu cet après-midi au siège central du parti, où il a inspecté les dégâts causés suite à l’incident regrettable qui s’y est produit il y a quelques jours…» lit-on dans un communiqué de la formation islamiste qui précise que le chef du parti s’est engagé à entamer les travaux de rénovation du local situé à Montplaisir (Tunis).
Cette affaire qui fait l’objet d’une enquête, oppose actuellement la famille de la victime qui a porté plainte contre le parti de R. Ghannouchi, en rejetant la thèse du suicide et estimant que la victime a été piégée.
Elle dément aussi les déclarations des dirigeants nahdhaouis, notamment celles relatives à «la marginalisation et à la pauvreté», citée par le chef d’Ennahdha, comme les raisons principales ayant poussé S. Essifi à mettre fin à ses jours, qu’il a également présenté comme «victime des campagnes médiatiques menées contre Ennahdha, ses dirigeants et ses partisans et des compensations demandées par ses militants»….
D’autre part, le parti de Ghannouchi, a également saisi la justice après la diffusion par Ettassia TV, d’une vidéo filmée par les caméras de surveillance, où l’on voit S. Essifi discuter nerveusement avec une personne, à l’entrée du siège d’Ennahdha, avant de s’asperger avec un liquide.. son interlocuteur à peine parti, Essifi a allumé son briquet et a mis le feu à son corps.