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Les Ethiopiens appuient A. Ahmed : Un deuxième mandat de trop ?

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Loin d’être affaibli ni par la tension avec l’Egypte et le Soudan pour le barrage du Nil Bleu, ni par le récent conflit interne qui a déstabilisé le pays, le Premier ministre Abiy Ahmed, reconduit pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’Exécutif éthiopien, a prêté serment lundi devant le Parlement.

Quatrième Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, A. Ahmed dirige le Parti de la Prospérité (PP) qui a remporté une écrasante majorité au Parlement lors des 6èmes élections générales tenues en juin dernier.
A. Ahmed, fils d’un père musulman et d’une mère chrétienne, qui hérite d’une société divisée, a fait des valeurs de tolérance, d’unité nationale, de coexistence pacifique, de prospérité partagée et d’intégration régionale un axe central de son administration.
A sa première investiture en 2018, il a lancé une panoplie de réformes ayant abouti, entre autres, à un renouvellement des élites politiques, économiques et des décideurs, au renforcement de la place de la femme avec la nomination d’un gouvernement paritaire, à la libération de milliers de dissidents, à la libéralisation de l’économie (télécommunication, parcs industriels..) et à la réconciliation avec un groupe de rebelles séparatistes du Sud-Est, mettant un terme à plus de trois décennies de violences dans l’Etat régional de Somali, outre la signature de l’accord de paix avec l’Erythrée voisine.
De grands dossiers attendent le nouvel Exécutif, notamment le conflit dans l’Etat régional du Tigray, les attaques des rebelles du Front de libération du peuple du Tigray contre les Etats régionaux voisins d’Amhara et d’Afar, ainsi que la situation humanitaire dans ces régions outre les défis sur le plan sécuritaire dans certaines zones du pays.
L’épineuse question du grand barrage la Renaissance, dont les négociations sont dans l’impasse même après le deuxième remplissage il y a dans quelques semaines, sera également parmi les dossiers épineux sur la table du nouveau gouvernement.
A. Ahmed réussira-t-il à empêcher la désagrégation d’un pays multiconfessionnel en proie à d’innombrables tensions ? Nombre d’observateurs se demandent si le prix Nobel de la paix n’a pas sacrifié à un mandat de trop…

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