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Les limites du partenariat franco-américain : « Le contrat du siècle » fait toujours des vagues

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Depuis Paris, les politiques proclament l’indépendance stratégique de la France vis-à-vis des USA. Une proclamation qui semble dénuée de sens au regard de l’alliance scellée entre les deux pays au sein de l’OTAN.

Florence Parly, ministre française des Armées, ne décolère pas face au camouflet infligé au « contrat du siècle ».
Au Sénat le 22 septembre, elle a appelé les États-Unis à dissocier l’Alliance de l’Atlantique Nord des tensions sino-américaines croissantes. « La raison d’être de l’Otan, ce n’est pas la confrontation avec la Chine. La raison d’être de l’Otan, c’est la sécurité transatlantique. C’est ce que nous devons rappeler aux États-Unis », a-t-elle plaidé.
Si la France ne souhaite pas s’aligner sur l’affrontement avec la Chine, obsession de l’Administration US, mais aura-t-elle le choix ? La crise des sous-marins démontre, selon Laurent Amelot, spécialiste de l’Indopacifique à l’Institut Thomas More, que Paris est « un partenaire junior de Washington dans l’Indopacifique ».
Si la France n’aurait guère intérêt à opérer un renversement d’alliances et à se tourner décisivement vers la Chine, Paris préconise toutefois « l’apaisement ». Son objectif est « d’éviter qu’il y ait un affrontement entre les deux puissances, localisé en mer de Chine du Sud, sur Taïwan, le point d’ancrage le plus chaud » ajoute L. Amelot.
Mais la France reste un allié des États-Unis. Les opérations de liberté de navigation et les exercices communs dans la région en témoignent. En 2019, la frégate de surveillance française Vendémiaire franchissait le détroit de Taïwan, provoquant des tensions avec Pékin qui avait accusé le vaisseau français d’avoir navigué « illégalement » dans « les eaux chinoises ». En mai 2021, les exercices interarmées, baptisés ARC21, entre le Japon, la France, l’Australie et les États-Unis se déroulaient dans le sud-ouest de l’archipel nippon. Des manœuvres visant clairement la puissance voisine, la Chine.
Pourtant, le choix australien de privilégier les sous-marins de fabrication US illustre la mise au ban française.
L. Amelot observe avec amertume un « décalage entre les ambitions affichées et les moyens disponibles ». La stratégie française indopacifique repose selon lui principalement « sur des partenariats multiples qui sont bien souvent adossés à des contrats commerciaux ». « Lorsque ces contrats sont remis en question, ces partenariats vacillent »… et la place de la France avec.

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