Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé «les conditions de vie insupportables des migrants d’ascendances subsahariennes», qui font l’objet de refoulements vers les provinces du sud.
L’ONG déplore que «depuis plus de huit mois, les migrants résidant dans les grandes villes du nord du pays en général et dans la ville de Rabat en particulier sont victimes d’arrestations, de chasse à l’homme». L’association dénonce les exactions subies. Exactions menées, précise l’AMSDH, «sous forme de contrôles aux faciès ciblant exclusivement la communauté des migrants noirs qui sont capturés telles des bêtes sauvages par des personnes souvent en civile parfois identifiés comme des voyous du quartier».
Le communiqué cosigné avec le Réseau Afrique migration intégration (RAMI) et la Plateforme migrant Maroc (PLAFOMIMA) décrit des usages d’un autre âge puisque tout migrant qui résiste à toute interpellation se voit « bastonné puis livré aux forces auxiliaires ou encore aux services de police où ils seront gardés quelques heures puis vont être refoulés vers les villes du sud».
L’AMSDH a appelé à «un arrêt immédiat de cette campagne» et a demandé «un renouvellement sans condition des cartes de séjour des migrants en possession d’une et dans l’incapacité de remplir les conditions de renouvellement».
Par la même occasion, l’association a lancé aussi un appel au roi Mohamed VI pour «lancer une nouvelle campagne de régularisation exceptionnelle afin de redonner aux migrants sans-papiers arrivés après les précédentes campagnes de régularisation leur dignité perdue».