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Les rebelles de Casamance libèrent les militaires sénégalais : Sans contrepartie…

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Sept militaires de la mission ouest-africaine en Gambie ont été libérés, lundi 14 février à la mi-journée, par des rebelles casamançais. Ils étaient retenus en otage depuis l’accrochage du 24 janvier dernier.

La cérémonie très sobre s’est déroulée en l’absence de Sadif Sadio, chef du MFDC. Les sept militaires, apparus en bonne santé, sont arrivés les mains libres, entourés de rebelles. Grands absents de cette cérémonie : le chef rebelle donc, mais aussi les autorités de Dakar et Banjul qui n’ont pas envoyé de représentant.
Les discours ont été précédés d’un épisode plutôt administratif : sans un mot, chaque militaire a signé un papier attestant de sa remise en liberté. Document contresigné par le Nigérian Claude Kondor, qui représente la Cédéao. Un petit moment de tension s’est produit lorsque les rebelles ont, un temps, décidé de retenir des objets appartenant aux militaires ; montres, casques et gilets pare-balles.
La remise des prisonniers de l’Ecomig s’est déroulée en milieu rural, près de la frontière avec le Sénégal. Quelques personnalités ont fait le déplacement, à travers des pistes sinueuses en pleine forêt. Aux côtés du représentant de la Cédéao, figurent deux membres du CICR, ainsi qu’un responsable de la communauté Sant’Egidio, communauté qui a fait office de médiateur pour favoriser cette libération. Cette délégation a remercié Salif Sadio pour ce « geste humanitaire ».
Les sept soldats étaient retenus en otages depuis l’accrochage du 24 janvier entre la force de la Cédéao et des rebelles du MFDC. Des tractations avaient alors été menées en coulisse pour obtenir leur libération. Les principales discussions se sont déroulées sous l’égide de la communauté Sant’Egidio, un interlocuteur neutre en lequel chaque partie a confiance, puisqu’elle arbitre depuis dix ans les discussions de paix en Casamance.
Rien n’a filtré sur la nature de ces discussions, ni même sur les conditions de la libération des prisonniers. La semaine dernière, S. Sadio a laissé entendre qu’il était disposé à libérer les sept militaires de la Cédéao : « Si les conditions se remplissent, immédiatement, on les libère ». Il a finalement libéré les sept prisonniers « sans condition », pour rétablir un « climat de confiance » avec Dakar.
Les soldats « se trouvent dans un bon état physique général », selon un communiqué de l’armée sénégalaise publié quelques heures après leur libération. L’état-major à Dakar assure qu’une mission conjointe de vérification, faite avant la libération des sept militaires, « avait pu confirmer que l’attaque du contingent s’était bien déroulée en territoire gambien ». Précédemment, l’armée avait assuré que cette attaque avait eu lieu « dans le cadre d’une opération de sécurisation et de lutte contre les trafics », notamment de bois. Du côté de la Gambie, les autorités ont créé une commission d’enquête au lendemain de l’accrochage du 24 janvier.

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