Parmi les charges qui pèsent sur F.Z. Ould Belaid on trouve, entre autres, l’incitation à des manifestations «illégales » à l’université de Tanger. La militante qui répond aussi au nom de «Simane», 30 ans, est connue pour son activisme dans le mouvement de protestation du 20 février et dans des ONG comme la section marocaine de l’Association pour l’évaluation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC).
À Tanger, elle a créé une coordination pour les étudiants universitaires au chômage et est également connue pour avoir organisé des manifestations contre la décision du ministère de l’Éducation nationale relative aux concours de recrutement des cadres des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF).
Arrêtée en novembre, elle a été placée en détention provisoire pour deux affaires. La première est liée aux manifestations prétendument illégales organisées à l’université de la ville du Détroit alors que la deuxième concerne des accusations d’«abus de confiance envers un employeur et d’incitation à commettre des délits». La plainte pour cette affaire a été déposée en août dernier par une ONG où la militante s’activait à Tanger.
Après son interpellation, le groupe «Femmes marocaines contre la détention politique», qui regroupe des femmes défenseures des droits humains de différentes idéologies, et plusieurs autres ONG ont appelé à sa relaxe «immédiate et inconditionnelle».