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L’incarcération d’O. Radi et S. Raïssouni devant l’ONU : Le Gouvernement marocain interpellé

Des rapporteuses spéciales de l’ONU ont saisi le gouvernement marocain demandant plusieurs éclaircissements sur le cas des deux journalistes, Souleiman Raissouni et Omar Radi, incarcérés, avant de rédiger leur rapport final, qui devrait être soumis au Conseil des droits de l’homme et au Secrétaire général des Nations Unies.

Une correspondance a été adressée dimanche 26 juillet dernier au Palais des Nations à Genève, par la rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, la rapporteuse spéciale sur le droit pour toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, de la rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme et du rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats, au gouvernement marocain.
Ces rapporteuses souhaitent, via leur lettre, attirer l’attention du gouvernement marocain sur « des informations » reçues concernant « des allégations que les journalistes défenseurs des droits humains Omar Radi et Soulaimane Raissouni, tous deux détenus et condamnés possiblement en lien avec leur travail journalistique, auraient entamé une grève de la faim et protesté contre leur détention provisoire prolongée et les charges portées contre eux ».
O. Radi, accusé de « financements étrangers, d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et d’« atteinte à la pudeur avec violence et viol», a été condamné à 6 ans de prison ferme qu’il purge à la prison d’Oukacha 1 de Casablanca. Alors que S. Raissouni a été condamné à 5 ans de réclusion pour «viol avec violence et séquestration » contre un individu de la communauté LGBT.
Les rapporteuses de l’ONU ont ainsi livré, dans leur correspondance au gouvernement marocain, toutes les informations reçues sur les deux journalistes incarcérés, notamment les tenants de leur arrestation, les dates des interrogatoires et des audiences, leur détention préventive, leur état de santé en prison, les demandes de libertés provisoires rejetées ou encore la grève de la faim qu’ils ont entamée pour protester contre leur procès « inéquitable.
Sans vouloir à ce stade « préjuger des faits » dont ils ont été informés, les rapporteuses de l’ONU ont exprimé leurs « sérieuses préoccupations quant aux allégations concernant les conditions de détention de M. Radi et M. Raissouni qui, si elles s’avéraient exactes, ne sembleraient pas respecter les normes internationales ».
Dans ce sens, les rapporteuses de l’ONU, et comme il est de leur responsabilité en vertu des mandats qui leur ont été confiés par le Conseil des droits de l’homme, ont sollicité « la coopération du gouvernement marocain pour tirer au clair les cas qui ont été portés » à leur attention, et exigent des observations du gouvernement.

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