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Livraisons d’armes à l’Ukraine : Moscou cible toujours les dépôts

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L'armée russe a annoncé dimanche avoir frappé un site abritant des armes fournies par les Occidentaux près de Tchortkov, dans l'ouest de l'Ukraine. De son côté, Kiev a évoqué des frappes sur cette ville ayant fait 22 blessés.

Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a indiqué ce 12 juin que «des missiles de croisière Kalibr lancés à partir de la mer […] ont détruit près de Tchortkov un grand entrepôt de systèmes de missiles antichars, de systèmes portatifs de défense aérienne et d’obus fournis au régime de Kiev par les Etats-Unis et les pays européens». L’armée russe n’a pas précisé quand a eu lieu cette frappe.

Selon les autorités ukrainiennes locales, une frappe sur cette petite ville de l’ouest du pays a fait la veille au soir au moins 22 blessés, dont des civils, et partiellement détruit un site militaire. «Hier, à 21h46 heures locales, Tchortkiv [Tchortkov] a été touchée par quatre missiles, tous tirés depuis la mer Noire», a affirmé Volodymyr Trouch, gouverneur régional, lors d’une conférence de presse diffusée sur Facebook, précisant qu’«il y avait 22 blessés, tous hospitalisés». Parmi les victimes, «il y a sept femmes et un enfant de 12 ans», selon le gouverneur. La diplomatie russe n’a, de son côté, pas commenté ces affirmations.
Selon V. Trouch, «une installation militaire a été partiellement détruite» dans la frappe, «et des habitations résidentielles ont été endommagées». Tchortkov, qui comptait un peu moins de 30 000 habitants avant l’offensive russe, se situe à 140 kilomètres au nord de la frontière avec la Roumanie et à 200 kilomètres au sud-est de Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine.  Au contraire de l’est et du sud du pays, fortement touchés par les combats entre armées ukrainienne et russe depuis trois mois et demi, l’ouest n’a été que très sporadiquement la cible de frappes des troupes de Moscou qui y visent notamment les installations militaires recevant des armes occidentales.

A signaler aussi que les dirigeants de neuf pays d’Europe centrale et de l’Est se sont réunis, vendredi 10 juin, à Bucarest pour demander un renforcement du flanc oriental de l’Otan face à l’intervention russe en Ukraine, à moins de trois semaines d’un sommet de l’Alliance prévu fin juin à Madrid. « Face aux risques accrus pour la sécurité en Roumanie et en mer Noire, consolider l’Otan sur son flanc est (…) devient d’autant plus urgent et crucial », a déclaré Klaus Iohannis, président roumain, en ouvrant la réunion co-présidée par Andrzej Duda, son homologue polonais.

Le sommet de l’Alliance atlantique dessinera « une vision à long terme, à travers son nouveau concept stratégique, en mettant la défense collective et l’article 5 (de son traité, NDLR) au cœur des actions », a-t-il souligné, prônant « un renforcement de la posture de dissuasion et de défense », pour répondre « aux menaces engendrées par la Russie ».

L’article 5 de ce traité stipule que si un pays de l’Otan est victime d’une attaque armée, chaque membre de l’Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l’ensemble des membres et prendra les mesures qu’il jugera nécessaires pour venir en aide au pays attaqué.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, qui avait annoncé sa participation à la réunion de Bucarest, a été contraint de l’annuler en raison de problèmes de santé, mais devait toutefois rejoindre en ligne les débats. Les chefs d’État des neuf pays représentés – Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie et Slovaquie – doivent également se pencher sur l’impact de l’intervention russe sur la sécurité des « partenaires vulnérables » de l’Alliance, dont la Moldavie et la Géorgie.

Lors d’une conversation téléphonique avec A. Duda mercredi, Joe Biden, président US, a réaffirmé « l’engagement des États-Unis en faveur de la sécurité (…) du flanc oriental de l’Otan » et souhaité que la réunion de Bucarest soit « couronnée de succès ».

En 2017, l’Otan avait déjà déployé des groupements tactiques multinationaux dans les États baltes et en Pologne sous prétexte de dissuader la Russie, puis envoyé des renforts après l’intervention russe en Ukraine fin février.

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