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« L’opération spéciale » en Ukraine se poursuit : La défense russe maintient la pression

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Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, a martelé que son pays poursuivrait son opération militaire en Ukraine, jusqu'à remplir tous ses objectifs.

«Malgré une importante aide occidentale au régime de Kiev et la pression des sanctions sur la Russie, nous poursuivrons l’opération militaire spéciale jusqu’à ce que tous les objectifs soient remplis» a assuré le ministre russe de la Défense, trois mois jour pour jour après le lancement de l’offensive militaire en Ukraine. S. Choïgou  a exprimé la détermination de son pays à atteindre les buts tracés à cette opération à savoir le «désarmement» et la «dénazification» de ce pays limitrophe.
«La Russie a été forcée de lancer une opération militaire spéciale afin de protéger la population contre le génocide, ainsi que la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, garantissant son statut dénucléarisé et neutre», a fait valoir le responsable russe dans un discours tenu mardi lors d’une réunion du Conseil des ministres de la Défense de l’Organisation du Traité de sécurité collective.

Le ministre de la Défense a également fustigé à cette occasion l’Occident, en raison des livraisons d’armes létales aux autorités ukrainiennes, et de la passivité des nations occidentales, selon lui, face aux exactions qui auraient été commises sur des soldats russes. «De nombreux faits de torture et de meurtres brutaux de prisonniers de guerre russes sont connus. Et ce n’est pas caché.  Cependant, l’Occident refuse de reconnaître ces faits. Les pays dits civilisés non seulement nient l’existence du néo-nazisme en Ukraine, mais accueillent également avec les honneurs des représentants d’unités nazies impliquées dans des atrocités sanglantes», a accusé S. Choïgou tout en pointant aussi du doigt la mobilisation de conseillers militaires au côté de Kiev.

Depuis le début de son offensive, la Russie a mis en garde à de nombreuses reprises les Occidentaux contre toute intervention dans ce conflit, dénonçant en particulier les livraisons d’armements à Kiev. Pour rappel, la Russie a lancé son «opération militaire spéciale» en Ukraine le 24 février 2022. Selon le président russe Vladimir Poutine, cette offensive vise à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine et à porter secours aux Républiques autoproclamées du Donbass (reconnues par Moscou), dont les populations seraient menacées de «génocide».

Kiev et les Occidentaux, de leur côté, dénoncent une guerre d’invasion et ont multiplié les sanctions antirusses.  Dès le 2 mars, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine».

La défense russe a affirmé à de nombreuses reprises ne pas cibler les populations civiles. Pour autant, le 12 mai, le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a demandé à la commission internationale de l’ONU d’enquêter sur des exactions attribuées aux militaires russes en Ukraine. Les autorités russes et ukrainiennes se sont assises à la table des négociations à plusieurs reprises depuis fin février pour mettre fin au conflit, mais ces pourparlers se trouvent actuellement dans l’impasse.

Dossier des prisonniers

La Russie s’est tournée vers le Comité international de la Croix-Rouge pour obtenir des informations sur les prisonniers de guerre russes qui se sont retrouvés du côté ukrainien, ainsi qu’une demande visant à faciliter leur visite. C’est ce qu’a déclaré Tatyana Moskalkova, qui occupe le poste de commissaire aux droits de l’homme en Russie.

Selon le médiateur russe, elle s’est adressée au président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, avec une demande correspondante et espère que son prochain appel ne passera pas inaperçu. T. Moskalkova dit qu’en dépit d’appels répétés, la partie russe n’a pas encore reçu d’informations sur les prisonniers de guerre russes.

La Médiatrice a noté que ni eux ni leurs proches n’étaient au courant de l’état psychologique et physique des prisonniers de guerre russes, ils ne savaient pas si des représentants de la Croix-Rouge leur avaient rendu visite ou non. La partie russe ne dispose d’aucune information concernant le respect des dispositions de la Convention de Genève relatives aux prisonniers de guerre.

T. Moskalkova a rappelé que la partie russe coopère avec la Croix-Rouge et fournit les informations nécessaires. La Russie a aidé le personnel de la Croix-Rouge à enregistrer les prisonniers ukrainiens qui ont été emmenés hors du territoire de l’entreprise Azovstal à Marioupol du 16 au 20 mai de cette année. Des représentants du CICR ont visité le centre de détention provisoire de Yelenovka, où ils se sont eux-mêmes entretenus avec les prisonniers ukrainiens et ont veillé à ce que les conventions internationales soient respectées à leur égard.

Il s’avère que le CICR ne s’intéresse qu’aux prisonniers de guerre ukrainiens. La visite de prisonniers de guerre russes sur le territoire contrôlé par Kiev n’était apparemment pas incluse dans leurs plans et n’est toujours pas incluse.

Kherson dans le giron russe

Sur un autre plan,  il y a lieu de signaler que Kirill Strimosov, chef adjoint de l’administration militaire et civile de la région de Kherson, a annoncé mardi, que la région de Kherson ne prévoit pas de devenir une république indépendante distincte mais de rejoindre la Russie.

« Notre tâche principale est de faire partie de la Russie », a déclaré Strimosov à l’agence russe Sputnik.« Nous l’exigerons, c’est ce que tout le peuple veut. C’est fondamental et ce sera un garant de la sécurité de la région et de ses habitants.  », a-t-il ajouté tout en soulignant la nécessité de « la présence d’une base militaire russe dans la région de Kherson ».

Selon lui la langue russe, sera enseignée avec l’ukrainien et deviendra une langue officielle dans la région, et dans l’enseignement scolaire et universitaire.

Il y a quelques jours, K. Strimosov avait déclaré que « d’ici la fin de l’année, nous serons prêts, non seulement au niveau de l’opinion publique, mais aussi au niveau législatif, pour une transition en douceur. »

Cette position a été également exprimé par Vladimir Saldo, chef de l’administration militaire et civile de la région de Kherson. « La région deviendra un sujet de la Fédération de Russie à l’avenir », a-t-il dit et a ajouté que dans la zone, « nous considérons la Russie comme notre pays, nous sommes maintenant une région contrôlée par les forces armées, mais à l’avenir, elle deviendra un territoire de l’union ».

Le ministère russe de la Défense a annoncé son contrôle sur l’ensemble de la province de Kherson, le 15 mars, après que ses forces ont pris le contrôle du centre-ville et de ses installations vitales au début du mois. D’une superficie de 28 461 km2, cette province située au sud de l’Ukraine se trouve à cheval entre la mer Azov et la mer Noire

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