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Mariage des mineurs: Lorsque M. Benabdelkader contredit M. Benabdelkader…

Mohamed Benabdelkader, ministre de la Justice, s’est félicité de la baisse du nombre de mariage des mineurs d’année en année, rapporte la MAP. Affirmation qui contredit ce que le même ministre avait affirme quelques mois plus tôt.

L’annonce a été faite lors d’un séminaire consacré à la présentation du «Guide juridique pour les femmes victimes d’infraction ou de violation de droits», réalisé par l’Association «Jossour-Forum des femmes marocaines». Le ministre de la Justice a souligné que l’année 2014 a enregistré un total de 33 489 actes de ce type de mariage, contre 30 230 actes en 2015 et 27 205 en 2016. Pour le responsable, ces chiffres ont continué leur tendance baissière au cours des années suivantes, atteignant 20 738 actes en 2019, contre 12 600 l’année suivante, soit 6,48% du nombre total des actes de mariage conclus en 2020.
Sauf que hic il y a.
A l’occasion d’une réunion à la Chambre des représentants, le même responsable avait affirmé, c’était en janvier dernier, qu’en 2018 environ 32.000 demandes de mariages de mineures ont été enregistrées dont 26.000 ont été acceptées par la justice marocaine, soit un taux de 81%. Et d’indiquer alors que la situation est «catastrophique».
A signaler aussi qu’après sa nomination le 23 mars, par le roi Mohammed VI à la tête du ministère public, Moulay El Hassan Daki qui a animé un colloque organisé à Marrakech sur le mariage des mineurs, avait déploré le fait que «les autorisations pour le mariage des mineures soient en hausse continue au Maroc». Et de constater que «les statistiques officielles ne reflètent pas véritablement la réalité, en raison de cas de mariages de mineures passés inaperçus et non pris en compte officiellement, tels que les mariages coutumiers», rapportait la MAP.
Le mariage des mineurs est appelé à durer tant que les parlementaires ne parviennent pas à mettre de côté leurs divergences et abroger l’article 20 du Code de la Famille, en vigueur depuis 2004. Le texte énonce, en effet, que «le juge de la famille chargé du mariage peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant l’âge de la capacité matrimoniale prévu à l’Article 19 (18 ans), par décision motivée précisant l’intérêt et les motifs justifiant ce mariage».

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