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Maroc-Espagne : K. Benyaich tente de rassurer les Canariens

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Karima Benyaich, ambassadrice du royaume à Madrid, était à Las Palmas mercredi, le jour même où le chef de la diplomatie espagnole a débarqué dans l’ile. A l’occasion de sa participation à la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique, la diplomate marocaine a rassuré l’opinion canarienne quant à la solidité des liens maroco-espagnols. Et souligné que la délimitation des frontières maritimes ne posait pas de problème.

Le Maroc veut délimiter ses frontières maritimes atlantiques avec l’Espagne «à travers le dialogue, l’accord et la coopération» entre les deux parties, en ayant recours au cadre de l’ONU, «s’il y a un problème mais il n’y en aura pas parce que nous avons des relations matures», a indiqué K. Benyaich dans des déclarations à la presse locale.

«La délimitation que nous avons effectuée était due au fait que notre procédure judiciaire avait déjà expiré. Il fallait la mettre à niveau. L’Espagne l’avait fait en 2010 et nous l’avons fait» en 2020, a expliqué la diplomate marocaine. Et d’enchainer en se félicitant que Rabat et Madrid aient décidé, lors de la réunion du 7 avril entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, de réactiver le groupe de travail chargé des espaces maritimes. L’ambassadrice a précisé que «les intérêts des parties seront pris en compte» dans la négociation de la médiane.

Pour rappel, le consul du Maroc aux Iles Canaries a déjà affirmé que le royaume n’a aucune ambition d’annexer l’archipel. «Ma présence ici, le fait qu’il y a un consul marocain aux Iles Canaries, signifie en droit que nous reconnaissons la souveraineté espagnole. Nous sommes ici depuis 1976», avait rappelé Ahmed Moussa aux médias de l’archipel.

Il y a lieu de siganler que la présence de K. Benyaich aux Iles Canaries a coïncidé avec la visite effectuée le même jour par José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères qui, de manière indirecte, a apporté l’eau au moulin de la diplomate marocaine. Dans la capitale de l’archipel, J.M. Albares a défendu le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.

«Nous avons contribué à dénouer un conflit qui a duré un demi-siècle, à un moment particulièrement propice, et toujours dans le cadre des Nations unies», a indiqué le chef de la diplomatie lors d’un point de presse animé avec le président des Iles Canaries.

Le ministre a également réaffirmé l’appui humanitaire de son gouvernement aux Sahraouis des camps de Tindouf, en Algérie, soulignant que l’Espagne reste le premier donateur, au sein de l’Union européenne, à ces populations.

Comme lors de ses précédentes interventions sur la péninsule, J.M. Albares s’est fait, mercredi, l’avocat de la «nouvelle étape dans les relations avec le Maroc», assurant qu’elle sera bénéfique pour les Iles Canaries. L’accord permettra non seulement de gérer le phénomène migratoire mais représente «un engagement moral» pour éviter que l’Atlantique ne soit le tombeau de milliers de vies humaines, a-t-il précisé. Et d’indiquer que la collaboration entre le Maroc et l’Espagne permettra d’intensifier la lutte contre les mafias et le contrôle du djihadisme qui sévit dans la zone sahélienne.

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