#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Maroc-Espagne : Madrid entend doper ses relations avec Rabat

Previous slide
Next slide
José Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, s’est dit, à nouveau, confiant en l'imminence d'une reprise des relations avec le Maroc. En parallèle, Luis Planas, ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche de l’alimentation a repris les arguments du chef de la diplomatie avancés auparavant en assurant, devant le Sénat, que les intérêts des pêcheurs espagnols seront défendus par Madrid auprès de l’Union Européenne.

«Tous les signaux que nous recevons du Maroc sont bons et montrent que nous sommes sur la voie de la construction d’une relation encore plus forte», a déclaré J. Albares à la presse en marge de sa participation à une réunion ministérielle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mercredi 6 octobre à Paris. Mais le chef de la diplomatie espagnole s’est gardé d’annoncer une date pour le retour de Karima Benyaich, ambassadrice du Maroc à Madrid, rappelée pour consultations depuis le 18 mai. Décision prise par Rabat pour protester contre l’hospitalisation, en douce, du chef du Polisario en Espagne.
Après les élections législatives du 8 septembre «le Maroc est actuellement en train de former un gouvernement», a souligné J. Albares en réponse à une question sur ce sujet. Et d’ajouter que l’exécutif espagnol «attend» de connaitre la composition du prochain cabinet que présidera Aziz Akhannouch pour aborder cette question.
De son côté, L. Planas a assuré mardi, en réponse à une question orale au Sénat, que le gouvernement espagnol «défendra les intérêts des pêcheurs espagnols qui pêchent dans les eaux marocaines». «Nous ne sommes pas encore dans un scénario de paralysie», a ajouté le ministre, saisi par une question sur l’arrêt du Tribunal de l’Union européenne annulant notamment l’accord de pêche liant l’UE au Maroc.
Rappelant la période de deux mois pendant laquelle l’accord reste en vigueur, le responsable a rappelé la «position majoritaire parmi les pays membres de l’UE pour faire appel de cette décision du Tribunal devant la Cour de justice de l’Union européenne». L. Planas a ajouté que l’accord de pêche constitue «une priorité pour l’Espagne, en raison de son importance pour les pêcheurs, en particulier pour les chalutiers d’Andalousie, des îles Canaries et de Galice», rappelant que l’Espagne dispose de 93 licences, sous différentes modalités, sur les 138 accordées à l’UE dans le cadre de cet accord.
«Nous sommes en contact avec Cepesca (la Confédération espagnole de la pêche, ndlr) les associations de pêcheurs et nous analysons comment mieux défendre les intérêts de nos pêcheurs et de l’Union européenne», a précisé le ministre. «Nous sommes à l’heure du travail en commun, de la confiance et de la prise de toutes les mesures nécessaires pour défendre ces intérêts», dans le cadre de la coopération positive de l’UE avec le Maroc, qui doit être maintenue d’un point de vue stratégique, car cela profite aux deux parties, a-t-il conclu.

Recommandé pour vous