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Même le cortège funèbre de S. Abou Akleh n’a pas été épargné: La barbarie israélienne en marche…

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Quelle bassesse ! La soldatesque de l’entité sioniste persiste dans ses dépassements qui dépassent l’imaginaire. Après avoir tué froidement la journaliste d’Al-Jazeera, la palestinienne Shireen Abou Akleh, ils ont osé perturber le cortège funèbre qui accompagnait la dépouille jusqu’à sa dernière demeure à Al-Qods. La barbarie israélienne n’a plus de limites !

Après avoir envahi l’enceinte d’un hôpital d’Al-Qods, c’est le cortège funèbre qui a été attaqué à la sortie du cercueil de la journaliste palestinienne S. Abu Akleh, par  l’appareil répressif de l’occupation qui tentait de disperser une foule brandissant des drapeaux palestiniens. Des images retransmises en direct vendredi 13 mai par des télévisions locales montrent le cercueil de la reporter, tuée deux jours plus tôt lors d’un raid israélien à Jénine, en Cisjordanie occupée, manquer de tomber au sol alors que des policiers israéliens molestaient la foule.
Les forces israéliennes ont fait irruption dans l’enceinte de l’hôpital Saint-Joseph à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par l’Etat hébreu. «Si vous n’arrêtez pas ces chants nationalistes, nous devrons vous disperser en utilisant la force et nous empêcherons les funérailles d’avoir lieu», déclare dans un mégaphone un policier israélien en direction de la foule, a rapporté l’AFP. La police a affirmé que des centaines de personnes s’étaient rassemblées à l’hôpital et que des pierres avaient été jetées en direction des forces de l’ordre qui ont été «obligées d’utiliser des moyens de dispersion anti-émeute».

«De brutales forces spéciales israéliennes attaquent le cortège funèbre de Shireen Abou Akleh sortant de l’hôpital Saint-Joseph», a dénoncé sur Twitter Hanane Achraoui, ancienne responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). «L’inhumanité d’Israël s’affiche en grand», a-t-elle affirmé.
Le cercueil de S. Abu Akleh a finalement été transporté vers la Vieille Ville où est célébrée une messe dans une église, avant l’inhumation dans un cimetière à proximité. Pas moins de 33 palestiniens ont été blessés, rapporte le Croissant rouge palestinien.

Dans la même journée, un soldat israélien a été blessé dans les violents affrontements ayant opposé des résistants palestiniens à des soldats de l’occupation qui ont pris d’assaut le camp de Jénine. La télévision israélienne Kanal 13 qui a rapporté cette information n’a précisé le degré de sa blessure.

Les forces d’occupation qui ont attaqué le camp de réfugiés de Jénine, depuis l’aube, ont encerclé la maison du résistant Mahmoud Dab’i dans le quartier d’al-Hadaf à Jénine. Plusieurs explosions ont été entendus à cet endroit. Des tirs de roquettes ont même visé le domicile pour contraindre ses habitants à se rendre aux forces d’occupation. Il convient de noter que la mère de Dab’i a été utilisée comme bouclier humain par les soldats israéliens, sous prétexte de les protéger des tirs de balles des résistants palestiniens.

Le ministère palestinien de la Santé a fait état de 11 blessés, dont plusieurs grièvement atteints. Pour leur part, le Hamas et le Jihad islamique ont salué les héros de la Brigade de Jénine, qui affrontent vaillamment les soldats envahisseurs de l’occupation. Tareq Ezzeddine, porte-parole du Jihad islamique en Cisjordanie, a déclaré que « le bombardement des maisons par les forces d’occupation constitue un crime de guerre, l’occupation doit être poursuivie en justice pour son agression ».

Un porte-parole de l’armée d’occupation a en outre prétendu que les forces armées et l’unité spéciale Al-Yamam mènent une « activité opérationnelle » dans la vallée de Burqin et le camp de Jénine. Aux dernières informations en provenance du camp palestinien, on signale la mort d’un officier de l’unité spéciale israélienne sous les balles des combattants palestiniens.

Tollé international

Plusieurs institutions et représentants politiques à travers le monde ont condamné la charge de la police israélienne qui a visé le cortège funèbre de S. Abu Akleh. Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, a par exemple condamné «l’usage disproportionné de la force et le comportement irrespectueux de la police israélienne à l’encontre des participants au cortège funèbre».

«Nous avons été profondément troublés de voir les images de l’intrusion de la police israélienne au sein du cortège funéraire [de Shireen Abu Akleh]», a pour sa part réagi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken dans un communiqué.

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’est quant à lui dit «profondément troublé» par le comportement de «certains policiers» israéliens, déplorant les affrontements entre les forces de sécurité israéliennes et les Palestiniens rassemblés à l’hôpital Saint-Joseph. La représentation française à Jérusalem a pour sa part qualifié de «profondément choquantes» les «violences policières» à l’hôpital Saint-Joseph. «Les forces d’occupation ne se sont pas contentées de tuer Shireen […] mais elles ont terrorisé ceux qui l’ont accompagnée vers sa dernière demeure», a encore commenté la diplomatie du Qatar.

Le meurtre de la journaliste américano-palestinienne de la chaîne qatarie Al Jazeera, alors qu’elle portait un gilet pare-balles siglé «presse» et un casque de reportage dans l’exercice de ses fonctions, a suscité dans la nuit du 13 au 14 mai une déclaration unanime du Conseil de sécurité de l’ONU, qui l’a «fermement condamné». Initiée par les Etats-Unis, cette très rare position unanime du Conseil de sécurité sur un sujet concernant Israël réclame aussi «une enquête immédiate, approfondie, transparente et impartiale» sur ce meurtre. Elle souligne «la nécessité de garantir une mise en responsabilité» de son ou ses auteurs, selon le texte obtenu par l’AFP. Dans un premier temps, Israël avait affirmé qu’elle avait «probablement» succombé à un tir palestinien. Mais l’Etat hébreu a ensuite dit ne pas écarter que la balle ait été tirée par ses soldats. L’Autorité palestinienne, Al Jazeera et le gouvernement du Qatar ont accusé l’armée israélienne de l’avoir tuée.

Colonisation à pas forcés

La veille jeudi, Israël a approuvé près de 4500 logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, dont plus de 2700 définitivement, selon l’organisation israélienne anticolonisation «La paix maintenant». Au total, 2791 logements ont reçu un feu vert final du comité de planification de l’Administration civile, tandis que 1636 ont reçu une autorisation préalable, ajoute la même source.  Trois colonies dites «sauvages», construites sans l’accord d’Israël, doivent être approuvées.

Tor Wennesland, envoyé des Nations unies pour la paix au Moyen-Orient, a dénoncé l’approbation de ces colonies. « L’expansion continue des colonies renforce l’occupation, empiète sur les terres et les ressources naturelles palestiniennes et entrave la libre circulation de la population », a-t-il déploré dans un communiqué.

« J’exhorte les autorités israéliennes à cesser la progression de toutes les activités de colonisation et à s’abstenir de ces actions unilatérales et provocatrices qui alimentent l’instabilité et compromettent les perspectives d’établissement d’un État palestinien viable et contigu dans le cadre d’une solution négociée à deux États, et sur la base des résolutions pertinentes des Nations unies, du droit international et des accords bilatéraux », a-t-il poursuivi.

Aujourd’hui, environ 475’000 colons israéliens sont implantés en Cisjordanie, où vivent 2,9 millions de Palestiniens. La colonisation israélienne, illégale au regard du droit international, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967. Son rythme s’est accéléré ces dernières années sous l’impulsion de l’ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Son successeur Naftali Bennett, ancien dirigeant d’une organisation de colons, est depuis juin 2021 à la tête d’une coalition hétéroclite, allant de la droite radicale à des partis de gauche. Ayelet Shaked, ministre de l’Intérieur, une de ses proches, a estimé sur Twitter qu’il s’agissait d’un «jour de fête pour le mouvement de colonisation en Judée et Samarie», le terme utilisé par les autorités d’occupation israéliennes pour parler de la Cisjordanie.

L’approbation des nouvelles colonies intervient au lendemain de la mort de la journaliste de la chaîne Al Jazeera, froidement assassinée par des soldats israéliens en Cisjordanie, alors qu’elle couvrait un assaut israélien contre la ville de Jénine (nord).

 

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