En décembre 2017, des agents de la Benemérita ont fouillé deux appartements de la rue Castelar et en février 2018, l’Institut armé a signalé l’arrestation de quatre personnes pour avoir forcé des femmes marocaines à se prostituer. D’après la police, l’organisation recrutait des femmes marocaines avec des ressources économiques limitées et peu de possibilités d’emploi qui, une fois à Melilla, se retrouvent forcées de se prostituer.
Ce réseau de prostitution serait finalement lié à celui qui aurait falsifié des documents d’enfants nés de mères marocaines, inscrits comme étant issus de relations avec des hommes de Melilla afin que ces enfants puissent obtenir des papiers légaux en Espagne. La Garde civile a appris qu’un homme au nom de Rodriguez, âgé de 31 ans et originaire de Melilla, avait inscrit à l’état civil une petite fille en échange d’«une grosse somme d’argent». Dans le registre, les autorités ont constaté que cet homme avait été enregistré comme père biologique de cinq autres enfants, nés de différentes mères d’origine marocaine et ce, en un an (entre septembre 2016 et novembre 2017).
Les deux enquêtes ont révélé comment le chef du réseau de prostitution recevait des sommes d’argent de femmes pour qu’il leur trouve un père biologique. Le mis en cause payait entre 600 et 900 euros à des hommes qui déclarent ces enfants à l’état civil de la ville.
La même source rappelle qu’en avril dernier, le ministère espagnol de l’intérieur a signalé le retrait de la nationalité espagnole à 78 enfants enregistrés par au moins 51 faux parents à Melilla.
